Acheter du Bitcoin, c’est investir dans un actif à part : rare, décentralisé et accessible à tous. Pour certains, il représente une nouvelle forme d’épargne, pour d’autres un outil de diversification ou un pari sur l’innovation financière. Quelles que soient les motivations, comprendre pourquoi on en achète est indispensable avant de se lancer. Nous vous expliquons les avantages de cet investissement, et les risques possibles.
Qu’est-ce que le Bitcoin ?
Définition
Le Bitcoin est une monnaie numérique décentralisée, créée en 2009 par Satoshi Nakamoto. Son identité réelle est un mystère : Satoshi Nakamoto est un pseudonyme, pouvant tout autant être attribué à un seul individu ou à un groupe.
Son cours varie tous les jours. Après avoir dépassé les 100 000 € en janvier 2025, et culminé à 106 537 € le 10 juillet de la même année, il a subit une chute fin 2025.
Cette chute est source d’inquiétude chez les spécialistes : le Bitcoin sert en effet de référence au marché des cryptomonnaies : s’il tombe sous un seuil clé, les investisseurs et les algorithmes déclenchent automatiquement des ventes massives. Cela entraîne un effet domino sur toutes les cryptomonnaies, qui plongent à leur tour.
La chute du Bitcoin se répercute donc immédiatement sur l’ensemble du marché.
Le fonctionnement du Bitcoin
Le Bitcoin permet d’échanger de la valeur directement entre utilisateurs, sans banque ni autorité centrale, grâce à un réseau informatique mondial appelé blockchain.
En pratique, le Bitcoin repose sur trois idées clés :
- La décentralisation : le réseau fonctionne grâce à des milliers d’ordinateurs indépendants. Aucun État ni aucune entreprise ne contrôle l’émission ou la validation des transactions.
- La blockchain : toutes les transactions sont regroupées dans des blocs et enregistrées dans un registre public, infalsifiable. Cela garantit la transparence et la sécurité.
- Une offre limitée : il n’existera jamais plus de 21 millions de bitcoins, ce qui lui donne une dimension de « réserve de valeur » pour certains investisseurs.
Le plafond de 21 millions vient du code même du Bitcoin : la récompense versée aux mineurs est divisée par deux tous les 210 000 blocs, ce qui crée une émission décroissante. Cette suite mathématique converge automatiquement vers un maximum d’environ 21 millions de bitcoins.
Ce mécanisme garantit une offre limitée, comparable à une ressource rare.
À quoi ça sert ?
Le Bitcoin sert avant tout à transférer de la valeur sans intermédiaire, grâce à un système décentralisé qui permet des paiements directs entre utilisateurs, y compris à l’international.
Il est aussi utilisé comme réserve de valeur, certains y voyant un équivalent d’ « or numérique » en raison de son offre limitée à 21 millions d’unités. Son fonctionnement indépendant d’un État ou d’une banque centrale en fait également un outil de résistance à la censure financière, particulièrement utile dans les pays instables ou autoritaires.
À cela s’ajoutent des usages plus pratiques, comme la possibilité d’effectuer des paiements alternatifs (notamment via le réseau Lightning), et un rôle croissant en tant qu’actif d’investissement, utilisé pour diversifier un portefeuille ou spéculer sur sa volatilité.
Lightning est un réseau conçu pour permettre des paiements instantanés et avec des frais quasi nuls. Il décharge ainsi la blockchain principale en gérant les micro-transactions hors chaîne, tout en conservant la sécurité du réseau Bitcoin.
Où acheter du Bitcoin ?
Le choix de la plate-forme
Vous pouvez acheter des Bitcoins de plusieurs façons différentes. Les deux principales sont les plateformes spécialisées et les courtiers en ligne traditionnels.
Les plateformes spécialisées permettent d’acheter réellement du Bitcoin, avec des frais variables. On compte notamment parmi les plus connues :
- Binance : plateforme très complète, intuitive, et parmi les frais les plus bas (0,1 %).
- Coinbase : la référence du secteur, mais plus coûteuse (frais et spreads élevés).
- Kraken : plateforme fiable et intuitive, mais frais relativement élevés et choix de cryptos limité.
- Coinhouse, Paymium et Meria : plateformes françaises, plus cher que les autres.
Il existe également d’autres moyens d’achat, tels que :
- Les distributeurs automatiques de Bitcoin : ils sont très rares en France (un à Paris, un à Bordeaux et un à Caen), avec des frais élevés et des risques importants.
- Les achats en peer-to-peer sont possibles via des plateformes spécialisées mais nécessitent une extrême prudence.
- Les contrats à terme, réservés aux investisseurs expérimentés.
- Les fonds spécialisés en investissement : leur accès est difficile et les montants minimums très élevés.
- Les ETF, sans doute bientôt disponibles en France.
Le stockage
Il existe deux types de portefeuille dans lesquels le Bitcoin peut être stocké.
| Hot Wallet | Cold Wallet | |
|---|---|---|
| Support | En ligne | Physique (USB…) |
| Sécurité | Exposé aux piratages | Maximale (sauf perte ou vol) |
| Vitesse d’usage | Transaction rapides | Plus lentes |
| Coût | généralement gratuit | 60 € à 170 € |
| Usage recommandé | Petites sommes | stockage long terme, grandes sommes |
| Plateformes | Coinhouse, Meria, Bitpanda | Trezon, Ledger Nano |
Le portefeuille Hot wallet est donc idéal pour un usage fréquent et pour de petites sommes : il est rapide et simple à utiliser.
Le Cold Wallet est la solution recommandée pour conserver des cryptos sur le long terme. En stockant les actifs hors ligne, il les protège des piratages. Cependant, si vous perdez votre clé ou que quelqu’un réussi à vous chaparder votre phrase de récupération, celui-ci pourra prendre possession de votre patrimoine. À manier donc avec précaution.
Quels sont les avantages d’investir dans le Bitcoin ?
Il existe 6 avantages principaux d’investir dans le Bitcoin :
- La décentralisation : aucune banque ni État ne contrôle le réseau, ce qui limite la censure et les manipulations monétaires.
- Une offre limitée (21 millions) : sa rareté en fait un actif perçu comme une réserve de valeur, comparable à une version numérique de l’or.
- Une sécurité cryptographique élevée : la puissance de calcul du réseau le rend extrêmement difficile à falsifier ou attaquer.
- Des transferts internationaux rapides : pas d’intermédiaires et des coûts souvent plus bas qu’un transfert bancaire classique, surtout à l’international.
- Une transparence totale : toutes les transactions sont publiques et vérifiables, ce qui limite la fraude interne et l’utilisation de la monnaie pour des activités illicites.
- Une accessibilité universelle : n’importe qui peut en posséder ou en envoyer, même sans compte bancaire.
Quels sont les inconvénients d’investir dans le Bitcoin ?
Comme tout investissement, il existe aussi quelques risques dans l’achat de Bitcoin :
- Une forte volatilité : le prix peut varier brutalement, ce qui complique son usage comme monnaie du quotidien.
- Une scalabilité limitée : seulement quelques transactions sont traitées par seconde ; des solutions comme Lightning existent, mais ajoutent de la complexité.
- Une courbe d’apprentissage à suivre : gérer ses clés, éviter les scams, comprendre les frais… demande un minimum de rigueur.
- Un risque réglementaire : certains pays restreignent ou interdisent son usage, ce qui crée de l’incertitude.
- Une absence de recours en cas d’erreur : une transaction envoyée au mauvais destinataire est irréversible, contrairement à un virement bancaire.
La scalabilité du Bitcoin désigne sa capacité à traiter un grand nombre de transactions par seconde.
Faut-il investir dans le Bitcoin lors d’une stratégie de diversification ?
Le bitcoin peut donc avoir sa place dans une stratégie de diversification. Tout d’abord, il présente une corrélation limitée avec les actifs traditionnels comme les actions, les obligations ou l’immobilier. Cela signifie qu’il ne réagit pas toujours aux mêmes cycles économiques, et dans la même mesure, ce qui peut réduire le risque global du portefeuille.
Ensuite, son offre limitée à 21 millions lui confère un rôle potentiel de valeur rare dans un monde où la création monétaire est abondante. Le Bitcoin devient alors une valeur sûre, tel que l’or.
Enfin, son historique de performance montre qu’il peut dynamiser un portefeuille lorsque sa part reste mesurée. Intégré intelligemment, Bitcoin peut donc participer à une diversification plus robuste.
Néanmoins, il faut évidemment rester prudent. Le Bitcoin est un actif extrêmement volatile, capable de perdre 40 à 70 % de sa valeur en quelques mois. Il ne peut donc pas constituer une base stable du patrimoine.
Son cadre est également encore soumis à des incertitudes réglementaires selon les pays, et son usage repose sur une responsabilité technique (gestion des clés privées, risques de piratage, erreurs irréversibles).
Le Bitcoin ne convient pas à tous les profils : l’investisseur doit être capable d’assumer des fluctuations importantes sans céder à la panique.
Cleerly conseille aux investisseurs intéressés d’y placer entre 2 % et 5 % maximum de leur épargne. Deux solutions : soit en direct, soit via l’ETF Bitcoin.
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