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Comment valoriser mon entreprise ?

Expert Benoît Fruchard
Posté par
Benoît Fruchard
Mis à jour le
22 juillet 2022

En tant que dirigeant, il est intéressant de connaître la valeur de son entreprise ; que ce soit en vue de la vendre, d’en connaître ses atouts, ses faiblesses ou encore sa position sur le marché. Pour cela il existe de nombreuses méthodes permettant de valoriser une entreprise comme l’approche patrimoniale, comparative ou de rendement. Suivez-nous on vous explique tout sur la valorisation d’entreprise !

Qu’est-ce que la valorisation d’entreprise ?

Valoriser une entreprise consiste à en connaître sa valeur. Pour cela, il convient d’évaluer séparément chaque élément de l’actif ; c’est-à-dire les biens possédés par l’entreprise ; et du passif à savoir les dettes et provisions pour les risques et charges.

Ces éléments sont inscrits au bilan de l’entreprise afin d’obtenir un actif net représentant la valeur de l’entreprise.

L’objectif principal de la valorisation d’entreprise est d’évaluer financièrement le prix de vente de votre entreprise.

Pourquoi valoriser son entreprise ?

Même si la valorisation d’entreprise intervient souvent lors de la cession d’une entreprise, il peut être intéressant de connaître la valeur de son entreprise à tout moment.

En effet, cela peut permettre d’améliorer le fonctionnement ou encore convaincre des investisseurs de financer vos projets futurs.

En résumé, vous pouvez décider de valoriser votre entreprise pour les raisons suivantes :

  • Connaître sa position sur le marché des entreprises
  • Modifier la gestion de l’entreprise afin d’en accroitre sa valeur et donc la rendre plus performante
  • Obtenir des informations sur les forces et faiblesses de l’entreprise
  • Déterminer une stratégie de développement
  • Convaincre les banquiers avec un business modèle et ainsi obtenir un financement
  • Convaincre les investisseurs à investir dans le capital de l’entreprise
  • Améliorer la rentabilité de l’entreprise, le potentiel de développement et la solidité financière
  • Déterminer avec précision le montant des impôts sur les dividendes et les plus-values.
  • Acquérir une nouvelle entreprise ou des actions

Maintenant que vous savez pourquoi il est important de valoriser son entreprise, voyons comment et quelles sont les différentes méthodes de valorisation.

Comment valoriser son entreprise ?

Tout d’abord, il est nécessaire de renouveler le calcul de la valorisation d’une entreprise régulièrement afin de tenir compte de l’évolution du marché et de la conjoncture économique.

D’autre part, vous devez effectuer un diagnostic complet de votre entreprise. Il faut donc tenir compte des éléments directs et indirects qui impactent sa valeur, comme :

  • Les évolutions réglementaires,
  • Les ressources humaines qui garantissent le fonctionnement de la société, mais aussi la productivité
  • Le management
  • Les possibilités de développement et de fidélisation de la clientèle.  
  • La structure financière
  • Le potentiel financier afin de savoir si votre entreprise est pérenne
  • L’environnement interne et externe de l’entreprise
  • La concurrence
  • Les compétences et le savoir-faire de l’entreprise.

Une fois le diagnostic complet réalisé, vous pouvez recourir aux méthodes de valorisation d’entreprise !

Quelles sont les différentes méthodes de valorisation d’entreprise ?

Il existe trois principales méthodes de valorisation d’entreprise, comportant chacune de nombreuses variantes : la méthode actuarielle, comparative et patrimoniale.

La méthode actuarielle ou de rendements

L’approche actuarielle est une méthode de valorisation d’entreprise qui consiste à estimer le flux de revenus futurs générés par l’entreprise en tenant compte du risque de l’actif économique.

Dans ce cas, un taux d’actualisation est défini et permet de refléter la richesse de l’entreprise, mais aussi le niveau de risque.

Il existe 3 méthodes de calcul de l’approche actuarielle.

Le modèle Gordon Shapiro

Le modèle Gordon Shapiro est une méthode de valorisation qui se base sur l’actualisation des dividendes. Ce modèle repose sur les hypothèses suivantes :

  • Le taux de distribution des bénéfices est le même chaque année (pay-out ratio)
  • Les dividendes augmentent à un taux constant tous les ans
  • Les dividendes sont distribués sur une période indéterminée.

Avec la méthode Gordon Shapiro, la valorisation d’une entreprise est calculée avec la formule suivante :

Valorisation = Dividende de l’année retenue / (Taux de rentabilité fixé par les actionnaires – Taux de croissance des bénéfices)

En revanche, pour réaliser ce calcul, il convient que le taux de croissance des bénéfices soit inférieur au taux de rentabilité exigé par les actionnaires de l’entreprise.

C’est pourquoi cette méthode est rarement utilisée pour valoriser une entreprise, car les hypothèses sont trop simplifiées. Il convient alors de l’utiliser en complément d’une autre méthode de calcul.

Le modèle Bates

En complément du modèle Gordon Shapiro, vous pouvez utiliser le modèle Bates. En effet, cette méthode tient compte des bénéfices futurs et du pay out ratio, c’est-à-dire le taux de distribution des bénéfices. Ainsi, l’observation se fait sur une période déterminée et divisée en sous-période afin de prendre en compte les différentes fluctuations.

Le modèle de Bates prend en compte les éléments suivants

  • Le pay out et le price Earning c’est-à-dire la rentabilité fixée par les actionnaires et le taux de croissance des bénéfices sur un nombre d’année « n »
  • Le Price Earning Ratio (PER) du secteur à un instant T
  • Le PERn secteur est égal au PERn de l’entreprise au-delà de l’année déterminée 

Ainsi, pour obtenir la valorisation de l’entreprise avec le modèle de Bates, il convient d’appliquer la formule suivante :

  • PER société = PERn + [(Pay-out de l’année en cours / 0.1) B] /A ;
  • Valorisation = PER société x bénéfices sur l’année en cours.

A et B sont des paramètres de calcul déterminés après la lecture de la table de Bates.

En résumé, la méthode de Bates utilise une logique comparative complexe, mais efficace pour prendre en compte les évolutions à court terme de la société. Néanmoins, elle ne présente que peu d’intérêt pour les sociétés dont les perspectives ne s’écartent pas notablement de celles des sociétés du même secteur. Dans ce cas, l’application directe d’un PER est plus simple.

Méthode d’actualisation des “free cash flows” ou méthode DCF (discounted cash flows)

La méthode DCF est utilisée lorsque la valeur de l’entreprise ne dépend pas de son bénéfice, mais de sa capacité bénéficiaire mesurée par ses flux de trésorerie disponible (free cash flows). En d’autres termes, elle mesure la capacité de l’entreprise à faire des bénéfices.  En effet, les flux de trésorerie sont calculés sur des données prévisionnelles. Il convient donc d’analyser plusieurs scénarios.

Elle s’applique généralement pour la valorisation des sociétés innovantes qui ne dégagent pas de bénéfices les premières années d’activité. Elle a l’avantage de se baser sur l’avenir de l’entreprise et sur sa rentabilité future, plutôt que sur ses valeurs patrimoniales.

En revanche, elle est sensible aux hypothèses retenues et doit être complétée par d’autres méthodes de valorisation afin d’être pleinement efficace. En effet, il convient aussi de prendre en compte le secteur et les autres concurrents.

La méthode DCF étant un calcul complexe, mieux vaut être accompagné d’un expert-comptable !

La méthode comparative

L’approche comparative est souvent utilisée en complément de l’approche actuarielle et notamment avec la méthode DCF.

Cette méthode consiste à valoriser l’entreprise en tenant compte de ses concurrents et de son secteur d’activité. Elle se base donc sur les éléments suivants :

  • Le secteur d’activité de l’entreprise ;
  • Les transactions comparables ;
  • Les entreprises similaires (taille, risque, secteur, marché…) ;
  • Les indices de références : IT.CAC, CAC40, Nouveau Marché.

Ainsi l’approche comparative consiste à valoriser son entreprise par rapport à un échantillon de sociétés comparables (peer group). Cette méthode permet de faire calculer des ratios et multiples de valorisation permettant d’établir une juste évaluation des différentes sociétés.

Cette méthode de valorisation est souvent utilisée en raison de sa capacité à être réactive au marché et de connaître la valeur de son entreprise à un instant T. Elle est efficace notamment pour les entreprises cotées, car les informations de ces dernières sont transparentes et donc faciles à récupérer et à comparer.

Afin d’appliquer cette méthode, vous devez trouver des entreprises similaires à la vôtre et aussi connaître le prix de cession ou leur valeur si elles n’ont pas été cédées. C’est là que réside toute la difficulté de cette méthode. C’est pourquoi il convient de la compléter par d’autres méthodes de valorisation.

La méthode patrimoniale

La méthode la plus simple pour valoriser son entreprise est la méthode patrimoniale. Elle correspond à la différence entre l’actif et le passif de l’entreprise. Il s’agit donc de l’actif net comptable à un instant T.

Pour cette méthode de valorisation, vous devez tenir compte de tous les éléments (actifs et passifs) et de les réévaluer.

Elle se base donc sur les éléments passés ce qui en montre ses limites. En effet, elle ne tient pas compte de la rentabilité ni du potentiel de croissance de l’entreprise.

Quels sont les différents ratios à connaître pour valoriser une entreprise ?

Afin de mieux comprendre les méthodes de valorisation d’une entreprise, il convient de connaître ces ratios.

Ratio Caractéristiques
Price Earning Ratio (PER)Permet de comparer des sociétés aux profils similaires.

Il correspond au rapport cours/bénéfice d’une entreprise et il est utilisé pour estimer le prix de marché d’un titre.

Un PER bas indique une entreprise bon marché
Le ration capitalisation sur dividendesPermet de mesurer le retour sur investissement  

Son calcul se base sur les dividendes versés et non sur le bénéfice.  

Il est donc déterminé en se basant sur le revenu réel de l’actionnaire et le délai de récupération d’investissement réel.  
Price to Book Ratio (PBR)Ratio utilisé avec une méthode comparative de valorisation d’entreprise.

Pour obtenir le PBR, il faut déterminer la capitalisation et l’actif net comptable de l’entreprise (ANC).   

Deux méthodes de calcul pour définir l’ANC :
ANC = Actif comptable – Actif Fictif – Dettes ; Ou
ANC = Capitaux propres – Actif Fictif.  
Le PBR se calcul ensuite comme suit :  ratio capitalisation / ANC  

Si le PBR est inférieur à 1, cela signifie que l’entreprise vaut moins que sa valeur comptable.  
Price to Sales Ratio (PSR)Ratio permettant de valoriser une entreprise en se basant sur un multiple de vente.  

Le PSR se détermine grâce à la formule suivante : capitalisation / Chiffre d’affaires  

Le chiffre d’affaires est considéré comme une donnée plus fiable et homogène que le bénéfice      
Ratios à connaître pour valoriser une entreprise

Comment choisir une méthode de valorisation ?

Il n’existe pas de méthode de valorisation d’entreprise type. En effet, chaque méthode présente des avantages et des inconvénients et il est nécessaire de choisir celle adaptée à votre situation.

Par exemple, la méthode comparative sera utilisée par les commerces et la méthode patrimoniale par les sociétés moyennes et stables. Quant aux startups elles privilégieront la méthode actuarielle.

Néanmoins, il convient de compléter les méthodes de valorisation afin d’affiner les résultats.

De plus, la valorisation d’une entreprise nécessite des connaissances en comptabilité et en finances. C’est pourquoi faire appel à un professionnel pour valoriser son entreprise s’avère nécessaire. Vous pouvez vous tourner vers un expert-comptable, un cabinet spécialisé en cession d’entreprise ou encore un spécialiste en valorisation d’entreprise.

L'auteur

Benoît Fruchard

Fondateur de Cleerly - Conseiller en gestion de patrimoine

Benoît Fruchard est passionné de finances personnelles depuis son plus jeune âge. Après une licence d'économie à l'Université de Nantes puis un Master à l'Université de Bordeaux, il rentre en école de commerce à Rouen. Il a travaillé 2 ans au sein de la BNP Paribas puis 5 ans chez un courtier en ligne. En 2021, il a créé Cleerly, un cabinet en gestion de patrimoine et un site pour démocratiser les finances personnelles... en savoir plus

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