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Qu’est-ce qu’un Fonds Commun de Placement (FCP) ?

Expert Benoît Fruchard
Posté par
Benoît Fruchard
Mis à jour le
24 septembre 2021

Un Fonds Commun de Placement (FCP) est un placement collectif en valeurs mobilières. Il permet à plusieurs investisseurs de devenir copropriétaires d’un portefeuille diversifié, fractionné sous forme de parts. La gestion d’un FCP est déléguée à une société financière agrée, et les performances sont mutualisées entre les porteurs de parts. Accessible, ce type de placement permet d’investir sur une multitude de titres à partir d’une somme modeste.

Quels sont les risques des FCP ? Comment acheter des parts ? Quelle fiscalité ? Nous vous expliquons le fonctionnement du Fonds Commun de Placement.

Définition d’un Fonds Commun de Placement (FCP)

Le Fonds Commun de Placement (FCP) se définit comme une copropriété de valeurs mobilières. Concrètement, plusieurs investisseurs mettent en commun leur capital pour acquérir des titres. Chacun détient ensuite une fraction du portefeuille, à hauteur de son investissement. Le porteur de parts ne dispose pas des droits conférés à un actionnaire, mais la société financière qui gère le fonds agit dans l’intérêt exclusif des porteurs de parts.

Il existe en France plusieurs milliers de FCP, qui font l’objet d’une classification en fonction de leurs compositions et des risques qu’ils présentent. Les FCP se distinguent également par d’autres caractéristiques, comme leurs spécialisations géographiques ou thématiques. De plus, un fonds peut être capitalisant (il réinvestit les gains) ou distribuant, s’il verse un revenu aux porteurs de parts. Pour vous permettre de prendre connaissance de toutes les caractéristiques d’un FCP, le Document d’Information Clé pour l’Investisseur (DICI) doit vous être remis en amont de la souscription. Il s’agit d’un document standardisé qui doit notamment préciser :

  • Le couple risque/rendement, sur une échelle de 1 à 7
  • Le type de valeurs qui composent le fonds : actions, obligations…
  • La durée de placement conseillée.
  • Les frais appliqués au FCP.
  • Les performances passées, qui ne préjugent pas des performances futures mais constituent un indicateur.

Quels sont les différents types de FCP ?

L’autorité des Marchés Financiers (AMF) détermine une classification des FCP en fonction des risques qu’ils présentent et de leurs compositions. Il y a d’un coté les fonds « classiques », composés par exemple d’actions ou d’obligations, et de l’autres les fonds « spéciaux » plus complexes et généralement plus risqués.

Les FCP classiques

Parmi les FCP classiques, l’AMF distingue 6 catégories :

  • Les FCP d’actions : Ces fonds sont composés d’actions à hauteur de 60% minimum. Ce sont les plus risquées, mais également
  • Les FCP obligataires : elles n’investissent que dans des obligations, des bons du Trésor ou des titres de créances négociables. Le risque est modéré.
  • Les FCP monétaires : Le fonds est composé de titres à courte durée de vie, comme des bons du trésor ou des certificats de dépôt bancaire. Les risques sont faibles, mais les perspectives de rendement le sont également.
  • Les FCP à formule : Ils procurent une performance prédéfinie à l’aide de formules mathématiques basées sur les indices boursier. Certains de ces fonds proposent des garanties sur le capital alors que d’autres sont très risqués.
  • Les FCP profilés : Comme dans le cadre d’une assurance vie, ces fonds sont gérés pour correspondre à un profil de risque prédéfini. Vous pourrez ainsi opter pour un fonds dynamique, équilibré ou prudent, par exemple.
  • Les FCP à gestion alternative : Ces fonds recherchent une performance décorrélée des variations à la hausse ou à la baisse des marchés financiers. Ces FCP présentent généralement un risque élevé.

La classification de l’AMF permet d’aiguiller l’investisseur dans le choix d’un type de fonds, mais elle ne suffit pas pour sélectionner un FCP. Afin de savoir si un fonds correspond à votre profil de risque et à vos objectifs, il est donc important de lire le DICI.

Les FCP spéciaux

En plus des FCP classiques, il existe aussi des fonds plus spécialisés. Ils sont généralement plus risqués, mais potentiellement plus lucratifs.

  • Les FCPR (Fonds Commun de Placement à Risques) : Investis au moins à 50% en titres de sociétés françaises ou européennes non cotées. Ces fonds présentent un risque élevé.
  • Les FCPI (Fonds Commun de Placement dans l’Innovation) : Le fonds est investi à 60% dans des société innovantes, par exemple dans le domaine des technologies de pointe. Le risque est élevé et les résultats aléatoires, même si ces fonds offrent parfois la perspective de réaliser d’importantes plus-values.
  • LES FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) : Le fonds est majoritairement investi dans des titres de sociétés non cotées, installées dans une zone de 4 régions limitrophes. Là encore, le risque est important et les performances incertaines.

En raison des risques importants qu’ils présentent et de leurs résultats aléatoires, ces fonds s’adressent de préférence à des investisseurs avertis. En contrepartie, les FCPI et FIP permettent, à certaines conditions, de bénéficier d’une exonération fiscale sur les revenus et plus-values. Vous devrez pour cela conserver les parts au moins 5 ans, et réinvestir les revenus perçus pendant cette période dans le même fonds.

Quels sont les frais sur les FCP ?

Les Fonds Commun de Placement sont soumis à plusieurs types de frais :

  • Les droits d’entrée ou frais de souscription : Prélevés lorsque vous achetez des parts d’une FCP. Leur montant est compris entre 0 et 5% et il est parfois possible de les négocier.
  • Les frais courant : Généralement compris entre 2 et 3%, ils incluent les frais de fonctionnement et la rémunération de la société de gestion.
  • Les éventuelles commissions de surperformance : Parfois facturées lorsque la société de gestion dépasse les objectifs fixés.  
  • Les frais liés à l’enveloppe : Ces frais ne dépendent pas du FCP mais du support utilisé pour investir. Il s’agit par exemple des frais de gestion pour une assurance vie ou des frais de courtage pour un compte-titres.  
  • Les frais de sortie : Plus rares, il peuvent être prélevés lorsque vous vendez vos parts.

Les frais prélevés dans le cadre d’un FCP peuvent faire diminuer la rentabilité de votre placement de manière importante. Afin d’éviter de choisir un fonds trop chargé en frais, il est donc nécessaire de lire avec attention le DICI, qui doit les mentionner de manière détaillée.

Comment peut-on acheter des FCP ?

Pour acheter des parts de FCP, il faut disposer d’une « enveloppe », sur laquelle les parts seront inscrites. Vous aurez le choix entre plusieurs options :

  • Un contrat d’assurance vie multi-support : Dans ce cas, le FCP prend la forme d’un support en unité de compte. Vous profiterez de la fiscalité très avantageuse de l’assurance vie, avec une imposition réduite et un abattement (de 4200 euros pour un célibataire ou 9200 euros pour un couple) après 8 ans de détention. Mais attention, car certains contrats ne proposent qu’un choix très réduit de FCP.
  • Un compte-titres : Ouvert auprès d’une banque ou d’un courtier, le compte-titres permet d’accéder à une gamme très étendue de FCP. Dans le cadre d’un compte-titres, vos gains seront soumis au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30%, dont 12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux.
  • Un PEA : Acheter des parts de FCP depuis un PEA permet de bénéficier d’une exonération fiscale sur les gains après 5 ans. Mais le choix est plus limité qu’avec un compte-titres, car seuls les FCP investis à plus de 75% sur des valeurs européennes sont éligibles au PEA.

L’enveloppe utilisée pour investir détermine la fiscalité de votre placement, mais également le montant total des frais. En effet, les frais (de gestion ou de transaction) liés à votre enveloppe s’ajoutent à ceux qui sont prélevés par le gérant du fonds. Nous vous conseillons donc de vous montrer attentif à ce paramètre avant de choisir votre compte-titres ou votre assurance vie.

Est-ce que la valeur d’un FCP peut chuter à 0 ?

La valeur liquidative d’un FCP correspond à la valeur de l’ensemble des valeurs mobilières détenues dans le portefeuille. Pour calculer la valeur d’une part, il faut donc diviser l’actif net du FCP par le nombre de parts. La fréquence de publication de la valeur liquidative d’un FCP doit être précisée dans le DICI, mais elle a en principe lieu au moins deux fois par mois pour les fonds classiques. Certains fonds, par exemple des FCP d’actions, sont valorisés quotidiennement.

Il peut arriver que la valeur de certains FCP risqués baisse de 90%. Mais pour qu’elle chute à 0, il faudrait que la valeur de chacun des titres contenus dans le portefeuille tombe également à 0. De manière générale, un titre ne perd jamais la totalité de sa valeur, sauf éventuellement si la société qui l’a émis fait faillite. Un FCP contient plusieurs dizaines ou plusieurs centaines de titres. Il est statistiquement presque impossible que toutes les sociétés émettrices fassent faillite au même moment. Par conséquent, la valeur d’un FCP peut baisser très fortement, mais elle ne peut pas chuter à 0.

Avantages et inconvénients des FCP

Par rapport à l’investissement en direct, acheter des parts de FCP présente plusieurs avantages, mais aussi quelques inconvénients.

Les avantages des FCP

Choisir d’investir avec des FCP permet de bénéficier de plusieurs avantages :

  • La gestion professionnelle : Investir sur des FCP permet de déléguer la gestion de vos placements à une société de gestion. Il s’agit d’une solution intéressante si vous n’avez pas le temps ou les connaissances pour acheter des titres en direct.
  • Diversification : A partir de quelques dizaines ou centaines d’euros, vous pouvez accéder à un portefeuille déjà diversifié. De plus, certains fonds permettent d’investir sur des marchés peu accessibles en direct, sur les marchés émergents par exemple.
  • Les avantages fiscaux sur certains FCP : Certains fonds spéciaux permettent de bénéficier d’un avantage fiscal après 5 ans de détention. Mais il faut en contrepartie accepter un risque important et des performances souvent incertaines.
  • Un très large choix de fonds : Il y a plusieurs milliers de FCP en France. Vous en trouverez donc forcément un qui correspond à votre profil et à vos objectifs.

Les inconvénients des FCP

Investir sur des FCP présente aussi quelques inconvénients, plus ou moins marqués selon le fonds choisi.

  • Les risques : La plupart des fonds ne garantissent pas votre capital. Même si les risques varient fortement en fonction du type de fonds, ils ne sont jamais nuls.
  • Les frais : Les FCP prévoient des frais nombreux et parfois importants, qui peuvent nuire à la rentabilité de votre placement.
  • Manque de contrôle : Dans le cadre d’un FCP, vous n’êtes pas actionnaires et ne pouvez donc pas voter. De plus, vous n’avez pas toujours un visibilité très précise sur la composition du portefeuille.
L'auteur

Benoît Fruchard

Fondateur de Cleerly - Conseiller en gestion de patrimoine

Benoît Fruchard est passionné de finances personnelles depuis son plus jeune âge. Après une licence d'économie à l'Université de Nantes puis un Master à l'Université de Bordeaux, il rentre en école de commerce à Rouen. Il a travaillé 2 ans au sein de la BNP Paribas puis 5 ans chez un courtier en ligne. En 2021, il a créé Cleerly, un cabinet en gestion de patrimoine et un site pour démocratiser les finances personnelles... en savoir plus

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