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PER pour profession libérale : ça vaut le coup ?

Expert Arthur Grenier
Posté par
Arthur Grenier
Mis à jour le
21 mars 2024

Le départ en retraite est rarement un bon moment, sur le plan pécuniaire, pour les professionnels libéraux. Médecins, architectes ou encore infirmiers subissent souvent une importante perte de revenus à la fin de leur période d’activité. Heureusement, des solutions existent pour anticiper et pallier cette baisse. C’est même tout le principe du PER, pensé pour vous aider à préparer au mieux cette étape. Que vaut ce produit d’épargne retraite pour les professions libérales ? Comment fonctionne-t-il ? Faut-il transférer son Madelin vers un nouveau PER ? Voyons tout cela ensemble ! 

Comment fonctionne le PER pour les professions libérales ?

Préparer sa retraite est un vrai enjeu lorsque l’on est en profession libérale. Assurance-vie pour profession libérale, contrat Madelin, Plan épargne retraite… Des solutions de placement offertes aux professions libérales existent heureusement. 

Le PER (Plan épargne retraite) fait partie d’entre elles. Ce « nouveau » plan, instauré en 2019, remplace tous ses prédécesseurs : PERCOL, PERP… et contrat Madelin retraite. Ces derniers ne sont plus commercialisés aujourd’hui. 

La souscription à un PER est facultative, et peut se faire à tout moment. Plus il est ouvert tôt, plus il aura le temps de générer des gains. Il s’agit du seul plan épargne retraite commercialisé aujourd’hui. Il peut recueillir toutes sortes de versements (versements volontaires, d’entreprise et obligatoires). Et tout comme ses prédécesseurs, le PER permet d’épargner pour la retraite en profitant au passage d’un bel avantage fiscal. Les cotisations versées dessus sont déductibles des revenus imposables (dans une certaine limite). C’est là un bel avantage pour les professions libérales, surtout si vous êtes lourdement imposé ! 

La sortie du PER se fait, une fois le départ en retraite venu, en rente, en capital ou en mélangeant les deux (rente + capital). L’épargne est « bloquée » jusque là, hors les 6 cas de déblocage anticipé prévus par la loi (achat de la résidence principale, surendettement…). 

Le Plan épargne retraite est, de base, en « gestion pilotée ». Ce n’est donc pas l’épargnant qui gère les actifs sur lesquels son argent est investi. Et cela vaut aussi bien pour un PER avocat que pour un PER médecin généraliste ou infirmier. Si vous avez les connaissances nécessaires, vous pourrez toutefois opter pour la gestion libre, si vous souhaitez réaliser vos arbitrages vous-même. 

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Quels sont les avantages du PER pour les professions libérales ?

Le PER est une très bonne solution pour préparer sa retraite future, et est une belle alternative à l’assurance-vie. Cela vaut aussi bien pour les « prof lib » que pour les salariés. 

Voici, à notre avis, les principaux avantages du Plan épargne retraite pour les TNS

  • La fiscalité privilégiée. La déductibilité des versements permet de bien réduire son impôt, surtout si vous êtes lourdement imposé, 
  • La sortie en capital possible à 100 % (contrairement au Madelin), 
  • La gestion pilotée de base : vous n’avez pas à gérer votre contrat vous-même ! 
  • L’absence de versements minimum sur le PER, 
  • La souplesse du contrat : vous l’alimentez à votre rythme, quand vous voulez, 
  • En cas de décès de l’épargnant, le PER (si PER assurance) est traité comme une assurance-vie, donc en dehors de la succession ! 
  • Les perspectives de rendement
  • Le nombre de cas de déblocage anticipé : 6 au total, incluant l’achat de la résidence principale. 

Aucun produit d’épargne n’est vierge d’inconvénients. Le PER, que ce soit pour un professionnel libéral ou un salarié, en a toutefois assez peu. Mais nous en avons quand même noté 3 principaux : 

  • L’épargne est bloquée jusqu’à la retraite, et ne sera pas récupérable si vous ne vous trouvez pas dans l’un des 6 cas de déblocage anticipé prévus par la loi, 
  • Le transfert d’un Madelin vers un PER entraîne des frais si le contrat a moins de 10 ans, 
  • Si les cotisations versées sont déduites des revenus pendant la période d’activité, la fiscalité sera plus « lourde » à la sortie

Comment trouver le meilleur PER profession libérale ?

Le marché du Plan épargne retraite pour professions libérales est dense et compétitif. On ne compte plus les banques, banques en ligne, assureurs… à proposer leur solution maison. 

Il n’y a en fait pas « vraiment » de PER spécifique pour profession libérale. La fiscalité sera la même quel que soit l’établissement auprès duquel vous ouvrez votre contrat. De même, le mode de gestion, les compartiments du PER etc. seront les mêmes que pour un salarié. 

Le dynamisme du marché a du bon : on trouve aujourd’hui de très bons PER. Reste à savoir comment faire son choix. 

Pour vous aider dans votre recherche, nous vous proposons une petite liste des principaux critères à prendre en compte pour comparer, et trouver le meilleur PER

  • Les rendements affichés sur les 3 à 5 dernières années (selon votre profil de risques), 
  • La qualité de la gestion pilotée (qui se voit, notamment, aux rendements passés), 
  • La richesse des profils de risques proposés (plus il y en a, plus la gestion sera affinée en fonction de votre profil à vous), 
  • Les frais : frais d’entrée, frais sur versement, frais de tenue de compte… 
  • Le rendement du fonds euro sur les dernières années, 
  • La composition des profils : fonds euros, fonds en actions, en obligations… 
  • La présence de fonds responsables,
  • Et bien entendu, votre interlocuteur ! C’est tout l’intérêt de passer par un cabinet comme Cleerly, vous avez un interlocuteur unique dédié et disponible qui pourra répondre à vos questions sur le PER mais aussi vous accompagner sur la globalité vos sujets patrimoniaux, successoraux…
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La défiscalisation via le PER pour les professions libérales 

Comme son prédécesseur le Madelin, le PER vient avec un avantage fiscal non négligeable : les cotisations versées sont déductibles des revenus imposables. Cela se traduit in fine par une économie d’impôt, plus ou moins importante selon votre taux d’imposition. 

Ce que vous versez sur votre PER est donc déductible de vos BNC, ou en tout cas jusqu’à une certaine limite. Il y a en effet un plafond de déductibilité PER profession libérale, tout comme il y en a un pour les salariés. TNS et salariés ont ici un plafond différent, mais la finalité est la même : réduire l’impôt en déduisant les primes versées sur le plan. 

En tant que travailleur non salarié, vous pouvez déduire 10% de vos revenus professionnels (BIC, BNC ou encore, bénéfices agricoles).

En 2024, vous pourrez déduire : 

  • 4 399 € minimum (10% du PASS) ;
  • 37 094,4 € maximum (10% de 8 fois le PASS).

Attention, si vous cotisez à d’autres dispositifs de retraite complémentaire, les montants versés déductibles sont alors décomptés et diminuent d’autant le plafond de versement de votre PER. Ces montants sont à indiquer en lignes 6OS, 6OT et 6OU de votre feuille d’imposition. Autre subtilité, la fraction des revenus correspondant à 15% de la quote-part du bénéfice imposable, dans la limite de 1 à 8 fois le PASS, n’est pas prise en compte. Cela concerne les cotisations qui excèdent 15% de la fraction de bénéfices imposables comprise entre 46 368 € et 370 944 € en 2024.

D’une manière plus globale, notez que toutes les cotisations facultatives versées en 2023 et déduites des revenus des non-salariés, ainsi que les versements déjà exonérés d’impôts réduisent d’autant le plafond de votre PER.

A contrario, si vous n’avez pas utilisé l’intégralité du plafond du PER les 3 années précédentes, vous bénéficiez d’une majoration du plafond. Si vous n’avez pas totalement utilisé votre plafond de déduction en année N, vous pourrez reporter ce plafond jusqu’à l’année N+3.

De quelle marge de manœuvre les professions libérales disposent-t-elle (versement, sortie…) ?

Vous pouvez choisir de ne pas déduire vos versements pendant votre période d’activité. Si vous ne le faites pas, la fiscalité sera plus douce à la sortie (que vous sortiez en rente ou en capital). Vous profiterez alors, le moment venu, d’une exonération totale sur les sommes correspondant aux versements volontaires que vous avez faits. Les gains dégagés par le plan seront quant à eux imposables. Dans les faits, la plupart des épargnants choisissent de déduire les versements puisque les revenus sont généralement plus importants pendant la période d’activité qu’à la retraite. Le choix de l’avantage fiscal à la sortie plutôt qu’à l’entrée concerne donc une petite partie d’épargnants, généralement très faiblement imposés.

Les versements sont également très facilement ajustables. Vous versez les sommes que vous souhaitez et même dans le cas où vous avez choisi d’effectuer des versements programmés, vous pouvez modifier les montants à tout moment. Vous pouvez aussi arrêter complètement les versements sur votre PER sans avoir à fournir de justification. Cette souplesse est très avantageuse pour les professions libérales qui manquent parfois de visibilité sur leurs revenus, et peuvent avoir besoin d’ajuster rapidement leurs versements (notamment en période de creux).

Les possibilités de sortie anticipée sont assez diverses (il y en a une de plus par rapport aux salariés). Pour bénéficier d’une possibilité de rachat avant la retraite, vous devrez apporter la preuve que vous vous trouvez dans l’une des situations suivantes :

  • Cessation d’activité libérale suite à un jugement de liquidation judiciaire ;
  • Invalidité (maladie, accident…). Cela peut concerner toute personne appartenant à votre foyer fiscal (mari, enfants, partenaire de Pacs…) ;
  • Décès de votre conjoint/conjointe ou partenaire de Pacs ;
  • Situation de surendettement ;
  • Fin de droit au chômage ;
  • Achat de sa résidence principale.

Quelles sont les différences entre le contrat Madelin et le PER ?

Le PER est le successeur du contrat Madelin retraite, qui était jusque-là la solution majeure pour la préparation de la retraite des travailleurs non salariés. Les deux produits partagent le même objectif : inciter les professionnels libéraux, salariés etc. à épargner pour leur retraite. Cette incitation prend la forme d’un avantage fiscal pour les professions libérales : la déductibilité des cotisations versées. 

Ils ont de nombreux points communs, comme par exemple : 

  • Le Madelin et le PER ont une fiscalité qui leur est propre, 
  • Ils donnent accès aux mêmes types d’actifs, 
  • Ils sont bloqués jusqu’à la retraite, 
  • Des cas de déblocage anticipé sont prévus pour les deux, 
  • Ils ont un bon potentiel de rendement.

Ils ont aussi pas mal de différences. Pour cette raison, il est souvent intéressant de transférer son « ancien » Madelin vers le nouveau PER (nous voyons pourquoi un peu plus bas). Voici quelques-unes des principales différences entre les deux produits d’épargne retraite

  • Avec le Madelin, la sortie se fait nécessairement en rente, alors que le PER offre plus de liberté : rente, capital ou sortie mixte (mélange des deux). 
  • Le Madelin implique des versements réguliers et minimum. Le PER est plus souple : vous l’alimentez à votre rythme et quand vous voulez. 
  • Le Madelin prévoit moins de cas de déblocage anticipé que le PER. 
  • Le Madelin n’est plus commercialisé : seul le PER est disponible aujourd’hui pour les TNS. 

Professions libérales : faut-il transférer son Madelin vers le PER ?

Il n’est plus possible, depuis 2020, d’ouvrir un nouveau contrat Madelin. Seul le PER est disponible. Vous pouvez très bien, en revanche, conserver votre Madelin si vous en avez déjà un. Vous devrez cependant continuer à l’alimenter. Vous pouvez aussi ouvrir un PER en parallèle. Dernière possibilité : vous pourrez transférer votre Madelin sur ce nouveau support qu’est le PER. Est-ce intéressant de le faire ?

Il n’y a pas de réponse absolue, mais globalement, oui, il s’agit souvent d’une bonne idée. Rares sont les cas où le transfert sera à déconseiller. 

Voici quelques raisons qui peuvent justifier un transfert Madelin vers PER

  • Des cas de déblocage anticipé plus nombreux, avec notamment l’achat de la résidence principale, 
  • Le marché du PER TNS est très concurrentiel, ce qui fait que l’on trouve aujourd’hui des contrats très performants, 
  • Le PER permet une sortie en capital ou une sortie mixte (alors que le Madelin n’autorise de base qu’une sortie en rente que nous ne recommandons pas), 
  • Le PER est plus souple : pas de versement minimum, alimentation à votre rythme… 
  • Le PER peut être conservé pendant toute votre carrière. Si vous passez de libéral à salarié par exemple, vous pourrez garder le même plan et continuer vos versements. 

Le fait de conserver son Madelin peut se justifier dans certains cas : si vous jouissez par exemple d’un excellent rendement, d’un fonds euro avec rémunération garantie, de conditions de rente très favorables… 

Attention toutefois : sachez que le transfert engendrera des frais de maximum 5 % si le Madelin a moins de 10 ans. S’il a passé ce cap, le transfert se fera sans frais ! 

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L'auteur

Arthur Grenier

Associé - Conseiller en gestion de patrimoine

Arthur Grenier est un passionné de la gestion de patrimoine. Après des études d’économie à l’Université Catholique de Lille et à Financia Business School, il a acquis une solide expérience en travaillant à la Société Générale et chez BNP Paribas. Arthur a rejoint Cleerly début 2022, où il est rapidement devenu une référence incontournable pour toute l’équipe grâce à son expertise et sa passion pour le domaine... en savoir plus

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