Offre de l'automne Jusqu'à 7% par an net de frais avec capital garanti. Date limite de souscription : 31/10/2024

Accéder à l'offre →
Cleerly 14 minutes de lecture

Quelles sont les 6 étapes pour souscrire à un PER ?

Expert Benoît Fruchard
Posté par
Benoît Fruchard
Mis à jour le
26 septembre 2022

Si vous recherchez une solution d’épargne adaptée à la préparation de votre retraite, vous envisagez peut-être d’ouvrir un Plan Épargne Retraite. Depuis sa création en 2019, celui-ci ne cesse de séduire de nouveaux épargnants et de gagner en popularité. Et pour cause, le PER dispose de plusieurs atouts, dont une fiscalité attractive et des modalités de sortie flexibles. Comment fonctionne le nouveau PER ? Quels sont les avantages du PER ? Où souscrire un PER ? Notre article vous explique tout ce que vous devez savoir avant de souscrire à un PER.

Découvrez le classement des 19 meilleurs PER !

Première étape : comprendre ce qu’est le nouveau Plan épargne Retraite ?

Le Plan Epargne Retraite Individuel (PER) est un nouveau produit d’épargne à long terme, mis en place par la loi Pacte de 2019. Il permet d’épargner durant la vie active pour se constituer un complément de revenu en vue de la retraite. Amené à remplacer progressivement les anciens contrats comme le PERP ou le contrat Madelin, le PER a connu plusieurs assouplissements par rapport à ces derniers.

Si vous ouvrez un PER, vous aurez la possibilité de l’alimenter par des versements ponctuels ou réguliers, du montant de votre choix. Ces versements seront déductibles de votre revenu imposable dans la limite d’un. Les fonds placés sur votre contrats resteront ensuite bloqués jusqu’à ce que vous ayez atteint l’âge de la retraite, même si une sortie anticipée est possible dans certains cas particuliers. A l’âge de la retraite, vous pourrez récupérer votre épargne sous forme de capital ou de rente viagère.

Quelles sont les modalités de gestion d’un PER ?

Pour les épargnants peu familiarisés avec l’univers des placements, trouver un équilibre entre performance et sécurité peut être un véritable casse-tête. Afin de vous permettre d’investir en toute facilité , le PER propose par défaut la gestion pilotée à horizon. Vos investissements sont alors répartis entre des supports sécurisés, et supports non garantis mais potentiellement plus rémunérateurs. Cette répartition évolue dans le temps, et dépend de deux paramètres :

  • Le profil de risque que vous avez choisi : Dynamique, équilibré ou prudent.
  • Le nombre d’années qui vous séparent de la retraite avec une sécurisation progressive de votre épargne.

La gestion pilotée à horizon vous sera proposée par défaut. C’est alors le gestionnaire de votre contrat qui s’occupera de tout. Si vous le souhaitez, vous pourrez également opter pour la gestion libre afin de sélectionner vous-même vos actifs et la répartition de vos investissement.

Pour faire évoluer l’équilibre de votre allocation entre sécurité et dynamisme, votre gestionnaire va répartir vos investissements sur deux types de supports :

  • Un fonds en euros : C’est le support sécurisé et garanti proposé dans le PER. Il génère des intérêts compris entre 0,90 et 2% par an net de frais en moyenne. Le capital placé sur un fonds euro est intégralement garanti par l’assureur, de même que les intérêts acquis.
  • Des unités de compte : Il s’agit de supports non garantis, qui présentent un risque de perte en capital. En contrepartie, ils permettent d’espérer des gains nettement plus importants que le fonds euro. Il peut s’agir de titres en direct (actions, obligations) ou bien de fonds déjà diversifiés, comme des OPCVM ou des trackers. Certains PER proposent également des supports immobiliers, par exemple des SCPI.

Deuxième étape : savoir qui peut souscrire à un PER

Le PER est accessible à tous, sans aucune condition d’âge ou de statut professionnel. Vous pourrez donc en souscrire un que vous soyez salarié, fonctionnaire, indépendant ou sans activité. De la même manière, il est possible de souscrire un PER à la retraite, ou d’en ouvrir un pour un mineur.

Même si la retraite n’est pas votre préoccupation principale au début de votre vie active, il peut être intéressant d’ouvrir un PER dès que votre capacité d’épargne vous le permet. En effet, plus votre capital (même modeste) reste placé longtemps, plus il les gains accumulés seront importants ! De plus, le PER peut intéresser les épargnants souhaitant préparer un achat immobilier, car il est possible de le débloquer pour acquérir sa résidence principale.

Préparez votre retraite et réduisez vos impôts.

Troisième étape : découvrir la fiscalité du PER

Le PER permet de profiter d’un cadre fiscal avantageux pour épargner. En effet, vous pourrez déduire vos versements de votre revenu imposable et ainsi réaliser une économie sur le paiement de vos impôts. A la retraite, la fiscalité appliquée à votre épargne dépendra de la modalité de sortie choisie.

La fiscalité du PER à l’entrée

La fiscalité à l’entrée du PER est avantageuse, car vous pourrez déduire les versements effectués sur votre PER de votre revenu imposable. Vous ferez ainsi baisser l’assiette des revenus pris en compte par l’administration fiscale, ce qui vous permettra d’obtenir une baisse du montant de vos impôts. Vous ne pourrez cependant déduire vos versements que dans la limite d’un plafond, qui dépendra de vos revenus et de votre statut professionnel.

Si vous êtes salarié, fonctionnaire ou assimilé, vous pourrez déduire vos versements dans la limite du plus élevé de ces deux plafonds :

  •  10% des revenus professionnels de N-1, nets de cotisations sociales et de frais professionnel dans la limite de 8 PASS, soit 32 908,80 € pour les versements réalisés en 2022.
  • 10 % du PASS N-1, soit 4 113,60 € en 2022.

Si vous êtes travailleur non salarié, vos versements seront déductibles dans la limite du plus élevé des deux plafonds suivants :

  •  10 % des bénéfices imposables de 2022, dans la limite de 329 088 € + 15% des bénéfices imposables compris entre 1 et 8 PASS, donc entre 1 et 329 088 €.
  •  4 114 € + 15% de votre bénéfice imposable compris entre 1 et 8 PASS.

Le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS), utilisé pour calculer le plafond de déductibilité de certains produits d’épargne et d’assurance. Il a été fixé à 41 136 € pour l’année 2022.

La déduction fiscale est optionnelle. Si vous êtes fortement imposé (TMI de 30% ou plus), vous aurez tout intérêt à déduire vos versements. A l’inverse, vous pourrez y renoncer si vous êtes peu ou pas imposé afin de bénéficier d’une fiscalité plus légère à la sortie.

La fiscalité du PER à la sortie

A la retraite, vous pourrez opter pour une sortie en rente viagère ou en capital. La fiscalité appliquée à votre épargne dépendra alors de la modalité de sortie pour laquelle vous opterez, mais également de votre choix concernant la déduction de vos versements.

L’épargne provenant de versements déduits à l’entrée sera imposée de la façon suivante :

  • Pour une sortie en rente, le régime des rentes viagères à titre gratuit s’applique. Votre rente sera donc soumise au barème progressif de l’impôt sur le revenu, après un abattement de 10%.
  • Pour une sortie en capital, le montant correspondant au cumul de vos versements sera soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Pour les gains, vous serez assujetti au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30%, dont 12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux.

Si vous n’avez pas déduit vos versements à l’entrée, vous bénéficierez d’une fiscalité plus douce :

  • En cas de sortie en rente, celle-ci sera imposée sous le régime de la rente viagère à titre onéreux. Vous ne serez donc imposé que sur une partie de votre rente. La fraction taxée dépendra de votre âge quand vous commencerez à la percevoir :
    • 70 % si vous avez moins de 50 ans ;
    • 50 % entre 50 et 59 ans ;
    • 40 % entre 60 et 69 ans ;
    • 30 % si vous avez plus de 69 ans.
  • Si vous récupérez votre épargne sous forme de capital, vous serez exonéré d’impôt sur le revenu pour le montant correspondant à vos versements. Vous devrez en revanche vous acquitter du PFU sur les gains générés par votre contrat.

Si vous sortez en capital, faites vous accompagner par un professionnel pour simuler l’impact fiscal de vos retraits. Pour éviter de changer de TMI, vous pourrez fractionner vos retraits sur plusieurs années.

Quatrième étape : connaître les avantage à ouvrir un PER

Pour la plupart des épargnants, la fin de la vie professionnelle s’accompagne d’une baisse de revenu de 35% en moyenne. Il est donc nécessaire d’anticiper durant la vie active afin de compenser cette perte et de maintenir son niveau de vie. Si plusieurs contrats permettent d’épargner pour la retraite (comme le contrat Madelin, le PERP ou encore l’article 83), le PER se distingue par plusieurs caractéristiques intéressantes.

Défiscaliser une partie de vos revenus

Le PER permet d’épargner pour la retraite tout en défiscalisant, puisque vos versements pourront être déduits de votre assiette fiscale. La baisse d’impôt obtenue sera proportionnelle à votre tranche marginale d’imposition (TMI). Plus celle-ci est élevé, plus votre gain fiscal sera important. Par conséquent, le PER est particulièrement intéressant pour les épargnants fortement imposés, d’autant plus qu’il n’est pas concerné par le plafonnement des niches fiscales.

Selon votre TMI, un versement de 10 000€ vous donnera ainsi droit à :

Tranche Marginale d’Imposition (TMI)Baisse d’impôt pour un versement de 10 000 €
11%1 100€
30%3 000€
41%4 100€
45%4 500€
Économies d’impôts avec un versement de 10 000 € sur un PER

En contrepartie, votre épargne sera imposée à la sortie. Mais alors, quel est l’intérêt de l’avantage fiscal à l’entrée ? D’abord, vous percevrez dans la majorité des cas moins de revenus à la retraite que durant votre vie active. Sur le même montant, vous serez donc moins fortement imposé que vous l’auriez été au moment du versement. Ensuite, la déduction à l’entrée permet de bénéficier d’une forme d’effet de levier. Grâce à l’économie d’impôt réalisée, vous pourrez ainsi épargner davantage sans fournir d’effort supplémentaire sur votre budget. Avec une TMI de 41%, un versement de 10 000€ ne vous coutera par exemple que 5 900€. Enfin, cet argent restera placé pendant plusieurs années et produira des intérêts et plus-values. Malgré la fiscalité à la sortie, vous resterez gagnant : si vous l’aviez versé directement au trésor public, il ne vous aurait rien rapporté !

Des possibilités de déblocage anticipé élargies

Comme tous les produits dédiés à la préparation de la retraite, le PER est un placement « tunnel ». En principe, les fonds placés sur votre PER resteront donc bloqués jusqu’à ce que vous ayez atteint l’âge légal de la retraite. Bien sûr, immobiliser un capital pour l’affecter à la préparation de la retraite permet de s’éviter la tentation d’en retirer une partie pour financer un autre projet. Mais en cas de coup dur, il est important de pouvoir compter sur son épargne ! La loi permet donc le déblocage anticipé sur PER dans certaines situations exceptionnelles, comme le décès du conjoint, l’invalidité ou encore l’expiration des droits à l’assurance chômage.

La grande nouveauté avec le PER, c’est qu’il est également possible de le débloquer pour faire l’acquisition de sa résidence principale. Vous pourrez donc récupérer votre épargne pour acheter un logement plus grand, ou gonfler votre apport afin de faciliter l’obtention d’un crédit.

Des modalités de sortie flexibles à la retraite

Parmi les assouplissements apportés par le PER, on trouve la possibilité de sortir intégralement en capital, en rente viagère ou de combiner les deux. A titre de comparaison, le PERP ne permet la sortie en capital qu’à hauteur de 20%, tandis que le contrat Madelin impose la rente viagère.

Selon nous, la sortie en capital fractionnée est beaucoup plus intéressante que la rente viagère. Bien que cette dernière puisse sembler plus sécurisante à première vue, elle vous expose en réalité à une certaine incertitude. Pour faire durer le capital, le montant de votre rente sera en effet calculé en fonction de votre espérance de vie estimée. Cela revient en quelque sorte à parier sur votre longévité, puisque vous ne serez gagnant qu’à condition de battre les statistiques. Dans le cas contraire, c’est l’assureur qui conservera le capital restant, à moins que vous ayez opté pour une rente réversible. En choisissant la sortie en capital, vous aurez en revanche la certitude de récupérer l’intégralité de votre épargne.

Découvrez le classement des 19 meilleurs PER !

Cinquième étape : être informé des avantages et inconvénients du PER individuel 

Conçu pour rendre l’épargne retraite plus attractive, le PER présente plusieurs avantages, mais aussi quelques inconvénients.

Les avantages du PER

Le PER dispose de plusieurs atouts pour la préparation de la retraite.

  • La fiscalité : Epargner sur un PER vous permettra de défiscaliser une partie de vos revenus grâce à la déduction proposée à l’entrée.
  • La souplesse à la sortie : Une fois à la retraite, vous pourrez récupérer votre épargne en capital ou en rente viagère. Le PER offre ainsi plus de flexibilité que les anciens contrats dédiés à l’épargne retraite.
  • La portabilité : Vous pourrez alimenter votre PER en transférant vos anciens contrats Madelin ou PERP. De même, vous aurez la possibilité de transférer votre PER vers un autre établissement si vous n’en êtes pas satisfait.
  • La performance : Un bon PER vous donnera à une gamme très large de supports d’investissement en unités de compte. Vous aurez donc la possibilité de diversifier votre portefeuille pour obtenir un rendement performant.

Les inconvénients du PER

En raison des quelques inconvénients qu’il présente, le PER ne conviendra pas à tous les épargnants.

  • La fiscalité à la sortie : Pour les contribuables peu imposés, il pourra s’avérer préférable de renoncer à déduire les versements pour profiter d’une fiscalité plus légère, ou bien d’opter pour une assurance-vie.
  • Des fonds bloqués jusqu’à la retraite : En dehors de certains cas précis, les fonds de votre PER resteront indisponibles jusqu’à la retraite. Si vous tenez à la liquidité de votre épargne, cette caractéristique pourra vous dissuader d’en ouvrir un et vous préférerez peut-être vous tourner vers un PEA plutôt qu’un PER.
  • Les frais parfois élevés : Certains contrats prévoient des frais trop importants, notamment sur les versement et sur la gestion. Il vaudra mieux les éviter car une surcharge de frais nuira au rendement de votre PER. Nous vous conseillons donc de vous montrer attentif à ce paramètre au moment de choisir un PER.

Sixième étape : savoir où et comment souscrire un PER

L’offre en matière de PER est de plus en plus large, et de nombreux contrats sont disponibles sur le marché. N’hésitez pas à vous montrer sélectif ! Evitez notamment les contrats qui prévoient des frais élevés (les frais de versement sont à bannir), car ils nuiront à votre rendement. A l’inverse, privilégiez un PER qui propose une gamme étendue de supports en unités de compte (OPCVM, trackers, immobilier) pour obtenir une performance satisfaisante.

L’ouverture d’un PER est très simple, mais les modalités de souscription pourront varier d’un contrat à l’autre. Certains établissement vous proposeront par exemple la souscription en ligne, tandis que d’autres vous demanderont de vous déplacer en agence. Plusieurs types d’acteurs commercialisent des PER :

  • Les banques traditionnelles : La plupart proposent des PER (comme la Caisse d’Épargne ou le Crédit Agricole), mais ils sont rarement intéressants. Très souvent, les frais prélevés sont prohibitifs, et les supports en unités de compte proposés trop peu nombreux.
  • Les banques en ligne : Vous pourrez également souscrire un PER auprès d’une banque en ligne, comme Boursorama ou Fortuneo. Les produits proposés sont généralement plus intéressants que ceux des banques classique, mais restent assez chargés en frais.
  • Les Conseillers en Gestion de Patrimoine (CGP) : Ce sont des spécialistes de ce type de placement. Passer par un CGP est intéressant, car ils se chargera de vous trouver la meilleure offre en comparant le marché. De plus, il pourra vous aider à définir une stratégie patrimoniale sur le long terme. Cleerly est un conseiller en gestion de patrimoine, n’hésitez pas à nous solliciter pour accéder aux meilleurs contrats.
  • Les courtiers en ligne : Ils proposent des contrats compétitifs avec des frais bas (inexistants sur les versements) et une offre très vaste de supports en unités de compte pour diversifier vos placements. Le service client est généralement peu réactif et on regrette l’absence de suivi personnalisé.
Jusqu’à 7 % de rendement avec nos PER !
L'auteur

Benoît Fruchard

Fondateur de Cleerly - Conseiller en gestion de patrimoine

Benoît Fruchard est passionné de finances personnelles depuis son plus jeune âge. Après une licence d'économie à l'Université de Nantes puis un Master à l'Université de Bordeaux, il rentre en école de commerce à Rouen. Il a travaillé 2 ans au sein de la BNP Paribas puis 5 ans chez un courtier en ligne. En 2021, il a créé Cleerly, un cabinet en gestion de patrimoine et un site pour démocratiser les finances personnelles... en savoir plus

Votre nom est requis.
L'email est requis. Il ne sera pas publié.
Il est nécessaire de nous dire quelque chose.
2 commentaires
Nabil, le 2 décembre 2023

Bonjour
Je vis a l’étranger, j’ai 51 ans et je n’ai pas de plan retraite. Je pense à un PER mais j’hésite. Est-il possible de parler à un conseiller ?
Cordialement,

Répondre
Expert
Benoît Fruchard, le 4 décembre 2023

Bonjour,
Vous pouvez nous contacter par téléphone au 01 87 66 31 35 ou via notre formulaire.
Cependant, si vous vivez à l’étranger, le PER n’est pas recommandable car votre épargne est bloquée et vous ne pourrez pas profiter de la défiscalisation. Dans cette situation, il sera plus opportun d’ouvrir un PEA ou une assurance vie.

Répondre