Lors de la souscription d’une assurance vie, vous pouvez opter pour une gestion sous mandat ou libre. Le choix entre ces différents modes de gestion dépend de plusieurs paramètres. En effet, la gestion libre permet de choisir librement les fonds et supports sur lesquels vous souhaitez investir votre capital. Quant à la gestion sous mandat, c’est le gestionnaire qui s’occupe de votre allocation d’actifs. Alors est-ce que la gestion libre est faite pour vous ? Faites le test pour le savoir !
Sommaire
Qu’est-ce que la gestion libre ?
La gestion libre permet à l’épargnant de gérer librement ses investissements via une assurance vie, un PER (plan épargne retraite), un PEA (plan épargne action) ou encore un CTO (compte-titres ordinaire). Concrètement, ce mode de gestion vous permet de répartir votre épargne selon vos objectifs et préférences. Ainsi, que vous optiez pour des fonds en euros sécurisés ou pour des unités de compte plus dynamiques, c’est vous qui choisissez comment et quand investir vos capitaux.
Cette autonomie vous permet de sélectionner non seulement les types d’actifs, mais aussi les secteurs d’activité ou les zones géographiques dans lesquels vous souhaitez investir.
Mais la gestion libre offre aussi la possibilité de gérer vos arbitrages afin d’ajuster votre portefeuille d’actifs en fonction des évolutions du marché financier. Cette liberté vous permet ainsi de vous adapter au contexte économique et à la bourse, connus aussi bien pour sa volatilité que sa performance sur le long terme.
Cependant, la gestion libre demande une bonne connaissance des marchés financiers afin de réaliser des arbitrages judicieux. En effet, vous devez prendre les bonnes décisions au bon moment, ce qui nécessite d’être attentif aux fluctuations du marché et de garder son sang-froid.
Ainsi, les décisions d’arbitrage doivent faire l’objet d’une analyse minutieuse et vous devez connaître les différents supports d’investissements disponibles pour choisir des actifs appropriés.
Quels sont les avantages et inconvénients de la gestion libre ?
La gestion libre est donc un mode par défaut d’une assurance vie ou de tout autres enveloppes fiscales, qui possèdent son lot d’avantages et d’inconvénients.
Parmi, les avantages de la gestion libre, on retrouve :
- Des frais réduits : la gestion libre permet de réduire les frais annuels liés à la gestion du contrat. En effet, les frais en gestion libre varient entre 0,30 % et 1% contre 0,8% et 1,30% en gestion mandatée. Tout comme les frais d’arbitrages, les frais de gestion dépendent de votre contrat, de l’assureur ou du courtier. En ce sens, vous devez en tenir compte et bien les comprendre, car ces derniers impactent le rendement final de votre épargne, à la hausse comme à la baisse !
- Des placements contrôlés : la gestion libre permet de réagir rapidement face aux aléas du marché sans attendre l’aval d’un gestionnaire. Vous gérez en toute autonomie vos arbitrages et vos investissements en fonction du marché et de vos objectifs.
- Des placements choisis en toute autonomie : vous avez accès à une vaste gamme d’options d’arbitrage et de supports permettant de personnaliser votre stratégie d’investissement en fonction de votre profil et tolérance au risque. Vous pouvez choisir quand et comment investir avec une transparence totale sur les supports sélectionnés.
D’un autre côté, la gestion libre vous demande d’être assidu et de surveiller les marchés financiers. Sans oublier que vous devez équilibrer votre portefeuille en fonction de vos objectifs personnels et de votre profil de risque.
Comment investir en gestion libre ?
Comme nous l’avons vu, choisir un mode de gestion libre pour son assurance vie offre pléthore de possibilités et de flexibilité. Ainsi vous pouvez personnaliser votre portefeuille d’actifs en toute liberté. Voyons de plus près quels sont les différents supports accessibles en gestion libre !
Le fonds en euros pour sécuriser le capital.
Les fonds en euros sont des supports permettant de sécuriser votre capital. Principalement composés d’obligations, ils offrent un rendement moins élevé en comparaison à d’autres supports d’investissements. En 2024, les performances des fonds euros avoisinent les 2,50% en moyenne.
Certains contrats proposent parfois des fonds en euros à dominante immobilière, à composition dynamique, ou encore à garantie partielle.
La performance des fonds euros dépendent aussi des contrats distribués. Il convient donc de bien comparer les différentes offres pour trouver les contrats d’assurance les plus performants.
Les unités de compte pour diversifier et booster la performance
Booster la performance de son assurance vie nécessite d’opter pour un contrat multirisque. Ainsi vous pouvez diversifier vos placements en investissant dans une grande variété d’actifs comme les fonds d’investissement, les ETF, les produits structurés, l’immobilier, les actions, les matières premières… Ce choix d’actifs permet de diversifier ses placements aussi bien au niveau sectoriel que géographiques et ainsi de répartir les risques.
Le choix de supports varie selon les offres. Certains assureurs proposent un large choix avec par exemple des fonds spécialisés ou labellisés ISR, Finansol, Greenfin… permettant de réaliser des investissements éthiques et responsables.
Autrement dit, l’un des critères pour choisir un contrat d’assurance vie est donc de se pencher sur le nombre de fonds proposés, mais aussi sur leur qualité. Certains épargnants en gestion libre peuvent souhaiter choisir un contrat avec peu de supports ou au contraire avec un choix important.
Exemple de contrats selon le nombre d’unités de compte :
Contrats assurance-vie | Nombre de supports |
---|---|
Cardif Elite | Plus de 1 370 UC |
Swiss Life | Plus de 832 UC |
Vie plus | 1 153 UC |
Placement direct vie | 1 226 UC |
Linxea Avenir 2 | 660 UC |
Ramify | 87 UC |
Quelles sont les stratégies d’arbitrage en gestion libre ?
La gestion libre d’une assurance offre plusieurs options d’arbitrage permettant d’affiner votre stratégie d’investissement. Ainsi vous pouvez adapter votre allocation d’actifs à tout moment en fonction des évolutions des marchés financiers et/ou de vos objectifs.
Par conséquent, les arbitrages automatiques ou programmés permettent de déclencher des arbitrages dans le futur quand une condition de temps ou une variation de valeur est atteinte.
Parmi les stratégies d’arbitrage, on retrouve :
- Les investissements progressifs : il s’agit d’une technique d’allocation qui se fait de manière régulière, soit mensuelle, trimestrielle, semestrielle… cette option permet de transférer régulièrement une part du capital placé sur un fonds en euros vers des supports en unités de compte. Cette stratégie d’arbitrage progressif permet de lisser le risque et le coût d’acquisition des actifs sur le long terme.
- Le « stop loss » ou limitation des pertes : cette option permet de définir un seuil de perte tolérable. Concrètement, le stop loss permet de se prémunir d’une baisse de rendement sur un UC. Ainsi, il est possible de fixer à l’avance un seuil à ne pas dépasser. Lorsque ce seuil est constaté, alors un arbitrage de la totalité du support est réalisé vers un fonds euros. Cette stratégie permet de se protéger contre les fluctuations du marché et de limiter les pertes.
- Sécurisation des plus-values ou « stop win » : cette option a pour objectif de transférer les gains réalisés via une unité de compte vers un fonds en euros afin de sécuriser le gain. Cet arbitrage automatique est déclenché lorsque la plus-value dépasse le seuil fixé à l’avance et selon les conditions du contrat.
- Dynamisation des plus-values : à l’inverse du stop-win, cette option permet de transférer les gains perçus sur un fonds en euros vers des supports en unités de compte. L’objectif est de maintenir le fonds euros avec le capital de départ et de réinvestir les intérêts sur des UC pour booster les placements.
- Rééquilibrage automatique : ici l’objectif est de maintenir une proportion définie à l’avance entre les différents fonds d’investissement. Autrement dit, cette option permet d’effectuer les arbitrages nécessaires pour maintenir la répartition cible et de tenir compte de l’évolution des marchés.
Selon les contrats, il est possible que vous deviez investir une somme minimum sur le support d’investissement, objet de l’arbitrage automatique. Généralement, la mise en place d’une option d’arbitrage est gratuite. Selon les contrats, les arbitrages générés peuvent entraîner des coûts. Veillez à bien lire les conditions du contrat que vous souscrivez !
Comment choisir entre gestion libre et gestion déléguée ?
Lors de la souscription d’une assurance vie, la question du mode de gestion va se poser.
La gestion déléguée vous permet de mandater le gestionnaire qui prendra alors les décisions en fonction de vos objectifs, de votre profil investisseur et du rendement/risque défini en amont.
Quant à la gestion libre, elle vous permet de gérer en toute autonomie votre portefeuille d’actifs. Mais celle-ci demande d’y consacrer du temps et de posséder des connaissances des marchés financiers.
D’autre part, la gestion libre demande de connaître son profil de risque et son horizon de placement afin de sélectionner des actifs adaptés. En effet, si vous êtes de type prudent, vous ne sélectionnerez pas les mêmes supports qu’un investisseur plus audacieux. En ce sens, la gestion libre demande de bien se connaître pour établir une stratégie d’investissement répondant à vos objectifs.
Alors pour vous aider à choisir et surtout savoir si la gestion libre est faite pour vous, vous avons élaboré un petit test à remplir en quelques minutes ! En fonction de vos réponses, vous découvrirez quel mode de gestion vous convient le mieux. Et si vous avez besoin de plus d’informations, n’hésitez pas à contacter un expert Cleerly !