Offre de l'automne Jusqu'à 6% par an net de frais avec capital garanti. Date limite de souscription : 31/12/2024

Accéder à l'offre →
Cleerly 10 minutes de lecture 0 commentaire

Comment se constituer une retraite complémentaire personnelle ?

Expert Arthur Grenier
Posté par
Arthur Grenier
Mis à jour le
18 novembre 2022

Tous les salariés du privé et les indépendants ont droit à une retraite complémentaire. Ils cotisent d’ailleurs pour ça pendant leur période d’activité. Reste qu’au final, la pension totale n’est pas toujours à hauteur de leurs attentes. Pour palier à cela, il est recommandé, au moins passé un certain âge, de commencer à préparer en amont sa retraite future. Comment ? En « capitalisant », c’est-à-dire en épargnant. Voyons ensemble quelles sont les solutions pour se constituer une retraite complémentaire personnelle afin de jouir de revenus plus confortables une fois le grand jour arrivé. 

Retraite personnelle et retraite complémentaire : comment ça marche ?

En France, on cotise à la fois pour la retraite de base et la retraite complémentaire

  • La retraite de base est gérée par la Sécurité Sociale, 
  • La retraite complémentaire par l’Agirc-Arcco (depuis la fusion de ces deux caisses), que l’on soit salarié cadre ou non. 

On verse donc des cotisations chaque mois pour la retraite personnelle de base et la retraite complémentaire. Celles-ci sont obligatoires

La retraite complémentaire repose sur un système à points, contrairement à la retraite de base qui fonctionne avec les trimestres validés. Pour la retraite complémentaire, les cotisations sont transformées en points. Et au départ en retraite, on multiplie les points acquis par leur valeur pour obtenir la pension de retraite complémentaire. 

Les professionnels qui ne dépendent pas du régime général (fonctionnaires, professions agricoles…) ont également un système de retraite complémentaire.

La retraite complémentaire est versée à 100 % si le départ se fait à « taux plein », c’est-à-dire au taux maximum de 50 %. Si vous partez en retraite à taux minoré, il en sera de même pour la retraite complémentaire : elle sera réduite. Les coefficients d’abattement sont spécifiques au régime complémentaire. 

L’assurance retraite est gérée au niveau régional. Les CARSAT (Caisses d’assurance retraite et de la santé au travail) ne s’occupent pas de la retraite complémentaire mais de la retraite de base. 

Pour les indépendants (travailleurs non salariés), la retraite complémentaire se calcule en points de la même façon. La valeur du point dépendra là aussi de sa nature et de sa date d’acquisition. 

Via votre espace personnel sur le site de l’Assurance retraite, vous pouvez suivre votre dossier très facilement. Vous pourrez accéder à des simulateurs, prendre connaissance du nombre de trimestres déjà acquis… 

Le calcul de la retraite complémentaire des salariés et TNS

Le calcul de la retraite de base pour la période avant 1973 se fait en points. Pour la période après 73, la formule applicable est la suivante : 

Revenu annuel moyen × Taux × (Nombre de trimestres d’assurance validés / Durée de référence)

Pour un salarié, on retient donc

  • Le salaire annuel moyen sur les 10 à 25 meilleures années (selon l’année de naissance), 
  • Le taux de liquidation (50 % au maximum pour le taux plein), 
  • Le nombre de trimestres effectivement cotisés, que l’on met en parallèle du nombre de trimestres à valider pour une retraite à taux plein. Ce nombre requis dépend de l’année de naissance. 

Des décotes ou surcotes sont ensuite appliquées. 

Le mieux, pour calculer sa pension de base, est d’utilisateur un simulateur de pension de retraite. 

Pour la retraite complémentaire, le calcul est un peu plus simple : on multiple le nombre de point acquis par leur valeur de service (valeur Agirc-Arcco). Celle-ci est revalorisée chaque année (en octobre). En 2022, la valeur du point est fixée à 1,2714 euros

Un système de bonus malus s’applique ensuite selon que le départ en retraite se fasse à taux plein ou non. Si oui, la retraite complémentaire est versée intégralement. Sinon, le taux est réduit, comme pour la pension de base. 

Si vous avez acquis des points avant la fusion Agirc-Arrco, ils seront « transformés » en points Agirc-Arcco : 

  • 1 point Arcco équivaut à 1 point Agirc-Arrco, 
  • 1 point Agirc x 0,347791548 donne 1 point Agirc-Arrco. 

Le paiement de le retraite complémentaire Agirc-Arcco se fait d’avance, en tout début de mois. 

Les solutions pour améliorer sa retraite complémentaire personnelle 

Pour connaître la retraite complémentaire à laquelle vous aurez droit selon la date de départ prévue, n’hésitez pas à faire une simulation auprès de l’Assurance retraite / de l’Agirc-Arcco. Cela vous donnera une bonne idée des efforts que vous pourriez avoir à faire de votre côté pour l’améliorer. 

Reste à savoir quelles sont les solutions pour se constituer une retraite complémentaire personnelle ? On parle ici de l’ « épargne retraite », qui ne dépend pas de la Sécurité Sociale ou de l’Agirc-Arcco. Si vous souhaitez bénéficier de revenus complémentaires dès la fin de votre période d’activité, vous devrez capitaliser en amont. Plusieurs produits d’épargne / de capitalisation existent pour cela. 

Les 2 « principales » solutions sont : 

  • Les plans d’épargne retraite, spécifiquement calibrés pour cet objectif, 
  • L’assurance-vie, qui vous permet de capitaliser pendant votre carrière afin de profiter de revenus complémentaires une fois en retraite. 

Il existe bien sûr d’autres solutions pour vous constituer des revenus complémentaires pour vos beaux jours. On pense par exemple au PEA (Plan Épargne en actions) qui vous permet, sur le long terme, d’espérer un bon rendement, le tout dans des conditions fiscales très privilégiées. 

Les « anciens » plans d’épargne retraite 

Par « anciens » plans d’épargne retraite, nous faisons référence aux plans qui ne sont plus commercialisés aujourd’hui : PERP, Perco, Madelin Retraite… Il est intéressant de les aborder car il est tout à fait possible de conserver ces plans s’ils sont déjà ouverts en 2022. Si vous avez un PERP par exemple, rien ne vous empêche de le garder et de l’alimenter. Son fonctionnement ne s’est pas trouvé modifié par l’arrêt de sa commercialisation. 

Tous les « anciens » plans retraite ont été remplacés, depuis 2020, par le nouveau PER (Plan Épargne Retraite). Celui-ci, instauré par la loi Pacte de 2019, est le seul produit spécifique retraite qu’il est possible d’ouvrir aujourd’hui. 

Le principal avantage des plans retraite est leur incitation fiscale : les cotisations que vous versez sur le plan sont déductibles de vos revenus imposables. Même si la déductibilité est plafonnée, elle se traduit au final par une économie d’impôts, d’autant plus intéressante si vous êtes lourdement imposé ! Les plafonds de déduction sont différents pour les salariés et les TNS, mais le principe est le même. 

Ces plans vous permettent donc d’épargner pour votre retraite, tout en réduisant vos impôts pendant votre période d’activité. Une fois le jour venu, vous pourrez sortir en rente (ou en rente + capital, sous conditions). Et d’ici là, vous pourrez espérer un « bon » rendement, selon les actifs sur lesquels votre épargne est investie. 

L’inconvénient, c’est que votre argent sera bloqué jusqu’à la retraite, hors quelques cas de déblocage anticipé prévus par la loi. Prenez cela en compte, surtout si vous êtes encore loin de la fin de votre carrière. 

Sachez que vous avez le droit de transférer un ancien plan vers le nouveau PER. Même si ce n’est pas toujours vrai, le transfert est souvent à conseiller

  • Le PER peut vous offrir une meilleure rémunération, 
  • Le PER permet une sortie à 100 % en capital, ce qui vous laissera plus de flexibilité au départ en retraite, 
  • Le PER vous offre un cas de déblocage en plus : l’achat de la résidence principale notamment.  
Prenez rendez-vous avec un expert retraite !

Quels sont les avantages du PER ? 

Nous l’avons dit, le PER est le seul plan épargne spécifiquement dédié à la retraite qui peut être ouvert aujourd’hui. Et cela n’est pas plus mal au final : il s’agit selon nous d’une excellente option pour préparer dès maintenant votre retraite future. Attention toutefois, comme pour ses prédécesseurs, l’épargne y est bloquée. Un cas de déblocage anticipé a été ajouté (l’achat de la résidence principale), mais vous ne pourrez toujours pas récupérer votre argent à tout moment. 

Vous alimentez votre PER à votre rythme. Et ce dernier peut recevoir plusieurs types de versement : volontaires, de l’employeur, obligatoires… C’est d’ailleurs là l’un de ses avantages : vous pourrez conservez le plan pendant toute votre carrière, même si vous changez d’employeur, de statut… À La retraite, il vous permet de sortir

  • En rente à 100 %, 
  • En capital à 100 %, 
  • En mélangeant les deux. 

De base, le plan est gestion pilotée. Vous ne vous occupez donc de rien. Des professionnels choisiront les supports sur lesquels placer votre épargne en se basant sur votre horizon retraite. Plus celle-ci est éloignée, plus une fraction importante sera placée sur des actifs dynamiques, afin de chercher un bon rendement. Et plus elle approchera, plus votre capital sera sécurisé sur des actifs plus « safe ». Vous pourrez aussi opter, si vous préférez, pour la gestion libre. Vous aurez alors accès aux mêmes supports qu’en assurance-vie : fonds euro et unités de compte. Dans tous les cas, le PER offre de bonnes perspectives de rendement

Jusqu’à 7 % de rendement avec nos PER !

Et au delà de tout cela, le PER offre toujours le même avantage fiscal : les versements effectués sur le plan sont déductibles des revenus imposables, jusqu’à un certain plafond. Le plafond pour les salariés est le suivant (selon ce qui est préférable pour chacun) : 

  • 10% du Plafond annuel de la Sécurité Sociale (PASS) de l’année N-1,
  • 10% des revenus professionnels de l’année précédente, dans la limite de 8 fois le PASS de l’année N-1.

Le plafond maximal de déduction pour le PER en 2022 oscille donc entre 4113 et 32 908 euros. 

Quel est l’intérêt de l’assurance-vie pour préparer sa retraite ?

L’assurance-vie est une enveloppe d’épargne qui répond à tous les objectifs ou presque. Il s’agit notamment d’un excellent outil pour se constituer des revenus complémentaires à la retraite. Vous épargnez pendant votre carrière, et vous faites des retraits réguliers pendant la retraite. 

Comme le PER, avec qui elle partage de nombreux points communs, l’assurance-vie s’alimente à votre rythme par des versements ponctuels ou réguliers. S’il s’agit d’un contrat « multisupport » (ce que nous vous conseillons), vous pourrez répartir votre épargne entre : 

  • Le fonds euro, 100 % sécurisé et garanti, au rendement allant de 1 à 2 % par an en moyenne, selon les contrats, 
  • Les unités de comptes, qui sont des actifs au potentiel de rendement beaucoup plus élevé. Attention toutefois, ils ne présentent pas de garantie en capital : vous pourrez perdre de l’argent. 

Le potentiel de rendement est intéressant, surtout si vous allouez une partie de votre capital sur des supports un peu plus dynamiques (OPCVM, FCP…). Et si vous ne souhaitez prendre aucun risque, vous pourrez toujours placer 100 % de votre capital sur la poche sécurisée en euros ! 

Ouvrez une assurance vie avec un rendement de 7% !

Plusieurs modes de gestion sont disponibles. Vous pouvez choisir la gestion libre, ou opter pour un mode de gestion. Ce faisant, vous n’aurez rien à arbitrer vous-même : votre contrat sera piloté par des experts. Solution à privilégier si vous n’avez pas de connaissances en marchés financiers. 

L’assurance-vie est aussi une enveloppe fiscale. Et passé 8 ans, elle est à « maturité fiscale » : l’épargnant jouit d’un abattement pour retirer de l’argent chaque année en totale exonération fiscale. Celui-ci est très confortable (4600 euros par an sur la part d’intérêts retirés). Vous pourrez donc mettre en place des rachats partiels programmés sans aucune fiscalité. Idéal pour la retraite donc ! 

Si vous êtes encore loin de la retraite, l’assurance-vie est peut-être une solution à préférer au PER car elle est beaucoup plus liquide. Les rachats (retraits) sont possibles à tout moment en assurance-vie, alors que l’épargne est bloquée sur le PER. 

L'auteur

Arthur Grenier

Associé - Conseiller en gestion de patrimoine

Arthur Grenier est un passionné de la gestion de patrimoine. Après des études d’économie à l’Université Catholique de Lille et à Financia Business School, il a acquis une solide expérience en travaillant à la Société Générale et chez BNP Paribas. Arthur a rejoint Cleerly début 2022, où il est rapidement devenu une référence incontournable pour toute l’équipe grâce à son expertise et sa passion pour le domaine... en savoir plus

Votre nom est requis.
L'email est requis. Il ne sera pas publié.
Il est nécessaire de nous dire quelque chose.