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Comment choisir entre une assurance vie et un PER ?

Expert Benoît Fruchard
Posté par
Benoît Fruchard
Mis à jour le
22 mai 2023

Très plébiscitée par les épargnants souhaitant préparer leur retraite, l’assurance vie est désormais concurrencée par le PER. Et pour cause, ce dernier dispose de plusieurs atouts, comme la possibilité de défiscaliser les versements effectués. Le PER et l’assurance vie permettent de profiter d’un avantage fiscal, et de récupérer l’épargne sous forme de rente ou de capital. Il existe cependant plusieurs différences importantes entre les deux contrats. Comment fonctionnent le PER et l’assurance vie ? Quel contrat choisir pour préparer sa retraite ? Quelle est la fiscalité du PER et de l’assurance vie ? PER ou assurance vie : Notre article vous aide à faire le meilleur choix pour votre épargne..

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Quelles sont les différences entre le PER et l’assurance vie ? 

Le PER, ou Plan épargne retraite, est un placement à long terme permettant de se constituer un complément de revenu pour la retraite. Quant à l’assurance vie, il s’agit du « couteau-suisse de l’investisseur », placement polyvalent par excellence. En 2019, celle-ci était encore considérée comme la meilleure enveloppe pour préparer la retraite par 44% des français interrogés. Créé la même année pour remplacer progressivement le PERP et le contrat Madelin, le PER a depuis séduit de nombreux épargnants. Pour choisir entre assurance vie et PER, il est nécessaire de bien comprendre les points communs et les différences entre les deux contrats.

Les similarités entre PER et assurance vie

Le PER est construit sur le même modèle qu’une assurance vie multisupports. Les deux contrats présentent par conséquent plusieurs similarités.

Des conditions d’accès similaires

Le PER et l’assurance vie sont ouverts à toute personne physique, sans condition d’âge, de revenu ou d’activité professionnelle. Il est donc possible d’y souscrire que vous soyez salarié, sans activité ou encore retraité. De même, les parents peuvent souscrire un PER ou une assurance vie pour leur enfant mineur.

Les versements : souples dans les deux cas

Qu’il s’agisse de l’assurance vie ou du PER, vous versez les montants que vous souhaitez, à la fréquence de votre choix. Vous pourrez par exemple effectuer des versements ponctuels, ou bien les programmer à échéance régulière.

Des supports d’investissement équivalents 

L’assurance vie multisupport et le PER donnent accès aux mêmes types de supports, à savoir le fonds en euros et les unités de compte. Le fonds en euros est sécurisé et garanti, avec un rendement annuel compris entre 0,9 et 2%. Quant aux unités de compte, ils présentent un risque de perte, mais permettent d’espérer un rendement beaucoup plus important. Il peut s’agir d’actifs en direct, comme des actions ou des obligations, ou bien de fonds déjà diversifiés (OPCVM, trackers…). Attention cependant, car si les supports disponibles sont les mêmes entre assurance vie et PER, leur qualité et leur quantité peuvent fortement varier d’un contrat à l’autre.

Les modalités de sortie pour chaque contrat

Les deux contrats permettent de récupérer votre épargne sous forme de capital (en une seule ou plusieurs fois), de rente, ou bien de combiner les deux. Dans le cadre d’une assurance vie, cela sera possible à tout moment. Pour le PER, il faudra en revanche attendre l’âge de la retraite pour disposer de votre épargne. Il existe toutefois des exceptions, par exemple en cas d’accident de la vie ou pour acquérir votre résidence principale.

Les principales différences entre assurance vie et PER

Malgré plusieurs points communs, le PER et l’assurance vie sont deux contrats bien distincts, qui présentent des différences importantes.

La durée du placement

Le PER est un placement « tunnel », ce qui signifie que les fonds restent en principe indisponibles jusqu’à l’âge de la retraite. En dehors de certains cas spécifiques (dont l’acquisition d’une résidence principale), vous ne pourrez donc pas récupérer votre épargne quand vous le souhaitez. L’assurance vie est au contraire une enveloppe très flexible, et vous aurez la possibilité d’effectuer des rachats à tout moment. En revanche, il faudra attendre 8 ans pour profiter de sa fiscalité favorable sur les retraits.

La fiscalité : des avantages différents

Les deux contrats permettent de profiter d’un avantage fiscal. Pour le PER, ce sont les versements à l’entrée qui peuvent donner droit à une baisse d’impôt. Vous pourrez en effet les déduire de votre assiette fiscale, et ainsi diminuer le montant des revenus pris en compte pour le calcul de vos impôts. A l’inverse, la fiscalité avantageuse de l’assurance vie se révèle au moment d’effectuer des rachats. A condition de détenir votre contrat depuis au moins 8 ans, vous bénéficierez ainsi d’un abattement annuel sur vos gains. Vous pourrez donc retirer une partie de votre épargne chaque année sans être taxé si vous n’atteignez pas le plafond. Voici l’abattement annuel auquel vous pouvez prétendre avec un contrat d’assurance vie détenu depuis au moins 8 ans : 

  • 4 600 € d’abattement pour une personne seule ;
  • 9 200 € d’abattement si vous êtes marié ou pacsé.

L’objectif du placement : une plus grande marge de manoeuvre avec l’assurance vie

Le PER est un contrat spécifiquement dédié à la préparation de la retraite. Il est également possible de préparer un achat immobilier avec un PER, puisque l’acquisition d’une résidence principale constitue un cas de déblocage anticipé. Pour l’assurance vie, c’est en revanche la polyvalence qui prime. Elle permet donc de préparer toutes sortes de projets, qu’il s’agisse de partir en voyage ou d’acheter un véhicule. L’assurance vie est également adaptée à la constitution d’une épargne de précaution, pour faire face aux besoins de trésorerie ponctuels.

Si vous souhaitez uniquement investir sur les marchés financiers, avez-vous pensé à ouvrir un PEA plutôt qu’un PER ?

Plutôt enclin à un avantage fiscal à l’entrée ou à la sortie ?

Le PER et l’assurance vie offrent tous deux un cadre fiscal avantageux pour votre épargne. Avec un PER, les versements effectués à l’entrée sont déductibles de votre revenu imposable, tandis que l’assurance vie permet de bénéficier d’une fiscalité intéressante sur vos rachats.

L’avantage fiscal du PER à l’entrée

Dans le cadre d’un PER, vous bénéficiez d’une fiscalité avantageuse à l’entrée, car vous pourrez déduire les versements effectués sur votre PER de votre assiette fiscale. En faisant baisser votre revenu imposable, vous réaliserez ainsi une économie sur le paiement de votre impôt. En contrepartie, votre épargne sera en revanche imposée à la sortie.

Si vous êtes salarié, fonctionnaire ou assimilé, vos versements sont déductibles dans la limite du plus élevé de ces deux plafonds :

  • 10% des revenus professionnels de N-1, nets de cotisations sociales et de frais professionnels dans la limite de 8 PASS, soit 32 908,80 € de déduction maximale pour les versements réalisés en 2022.
  • 10 % du PASS N-1, soit 4 113,60 € en 2021.

Si vous êtes travailleur non salarié, le plafond applicable sera le plus élevé des deux suivants :

  • 10 % des bénéfices imposables de 2022, dans la limite de 329 088 € + 15% des bénéfices imposables compris entre 1 et 8 PASS, donc entre 1 et 329 088 €.
  • 4 113,60 € + 15% de votre bénéfice imposable compris entre 1 et 8 PASS.

Le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS), utilisé pour calculer le plafond de déductibilité de certains produits d’épargne et d’assurance. Il a été fixé à 41 136 € pour l’année 2022.

Le gain fiscal obtenu grâce à vos versements est proportionnel à vos revenus. La déduction des versements est donc surtout avantageuse pour les contribuables fortement imposés, soumis à une tranche marginale d’imposition de 30, 41 ou 45%. Si vous êtes peu ou pas imposé, il peut à l’inverse s’avérer préférable de renoncer à déduire vos versements. Vous bénéficierez alors d’une fiscalité allégée à la sortie !

L’avantage fiscal de l’assurance vie à la sortie

Pour l’assurance vie, c’est la fiscalité à la sortie qui est avantageuse. En cas de rachat, le montant correspondant au cumul de vos versements ne sera pas imposé. Seuls les gains seront taxés, selon une fiscalité qui dépend de l’âge de votre contrat.

Avant 8 ans de détention, les intérêts et plus-values sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux de 30%. Celui-ci se compose de 12,8% d’impôt sur le revenu, et 17,2% de prélèvements sociaux.

Comme évoqué précédemment, vous bénéficiez d’un abattement annuel sur vos intérêts et plus values de 4 600 € par an pour une personne seule, et 9 200 € pour un couple soumis à imposition commune. Pour les rachats excédant ce montant, la fiscalité est progressive.

Âge du contratFiscalité appliquée aux gains
Entre 0 à 8 ansPrélèvement Forfaitaire Unique ( PFU) de 30% :
12,8% d’impôt sur le revenu + 17,2% de prélèvement sociaux
Plus de 8 ansAbattement annuel de 4 600 € pour un célibataire ou 9 200 € pour un couple soumis à imposition commune.

Au-delà du montant de l’abattement :

Pour les versements jusqu’à 150 000 € :
7,5 % d’impôt sur le revenu
17,2% de prélèvement sociaux

Pour les versement au delà de 150 000 € :
12,8% d’impôt sur le revenu
17,2% de prélèvement sociaux
Fiscalité de l’assurance vie en fonction de la durée de détention

Pour tirer profit au maximum de la fiscalité de l’assurance vie, il convient donc d’échelonner vos rachats sur plusieurs années. Vous éviterez ainsi d’avoir à vous acquitter des prélèvements dus au-delà du montant de l’abattement.

Faut-il choisir le PER ou l’assurance vie pour préparer sa succession ? 

Le fonctionnement du PER en cas de décès est en partie calqué sur celui de l’assurance vie. Les deux contrats permettent ainsi de transmettre un capital hors succession, sous certaines conditions.

Quel est le fonctionnement de l’assurance vie et du PER en cas de décès ?

Le PER et l’assurance vie permettent tous deux de désigner un ou plusieurs bénéficiaires, à qui le capital sera versé en cas de décès. Les conditions permettant de transmettre son épargne hors succession sont cependant différentes pour les deux contrats.

Dans le cadre d’une assurance vie, les primes versées avant 70 ans font l’objet d’un abattement fiscal de 152 500 € par bénéficiaire, tous contrats confondus. Les sommes transmises sont ensuite taxées à hauteur de 20 % entre 152 501 € et 852 500 €, puis à 31,25 % au-delà. Pour les primes versées après 70 ans, le montant de l’abattement tombe à 30 500 €, à partager entre tous les bénéficiaires, et tous contrats d’assurance vie confondus.

Le fonctionnement du PER est très similaire, mais c’est l’âge lors du décès qui détermine la fiscalité. En cas de décès avant 70 ans, chaque bénéficiaire profite donc d’un abattement de 152 500 € tous contrats confondus. Les sommes dépassant ce montant font ensuite l’objet d’un prélèvement de 20% jusqu’à 700 000€. Au-delà, le taux du prélèvement passe à 31,25%. Si le décès intervient après 70 ans, le montant de l’abattement n’est plus que de 30 500 €, tous contrats et tous bénéficiaires confondus. La fraction du capital dépassant 30 500€ est soumise au paiement des droits de succession. Le conjoint marié ou pacsé en est exonéré. Par ailleurs, les enfants ont droit à un abattement de 100 000€ chacun sur l’ensemble du patrimoine transmis.

Quelle enveloppe choisir pour transmettre son capital ?

A priori, l’assurance vie semble plus efficace et polyvalente que le PER pour anticiper sa succession, puisque les avantages fiscaux offerts par ce dernier ne s’appliquent qu’en cas de décès avant 70 ans. Dans bien des cas, l’assurance vie reste l’enveloppe par excellence pour préparer sa succession, en particulier si le lien de parenté avec le bénéficiaire est lointain ou inexistant. Dans ce cas, elle permet de transmettre un capital important sans frais de succession.

Le PER s’avère en revanche très intéressant si vous souhaitez protéger votre conjoint en cas de décès. En effet, quel que soit le montant versé, le conjoint marié ou pacsé est entièrement exonéré de droits de succession. Le PER permet par conséquent de lui transmettre un capital qui n’aura été fiscalisé ni à l’entrée, ni à la sortie. Il s’agit d’une stratégie très efficace pour réduire l’imposition globale du couple. De même, chaque enfant bénéficie d’un abattement de 100 000 €. Si sa part n’excède pas ce montant, il n’aura donc pas de droits de succession à régler.

Le meilleur choix entre assurance vie et PER dépend donc surtout de votre situation. Par ailleurs, il est tout à fait possible d’utiliser les deux enveloppes de manière complémentaire, par exemple si vous souhaitez à la fois protéger votre conjoint et laisser un capital à un de vos neveux.   

A l’approche des 70 ans, vous pourriez avoir l’idée de retirer les sommes placées sur votre PER pour les verser sur une assurance vie. Attention, car cela peut être un mauvais calcul. En effet, la fiscalité dont vous devrez vous acquitter risque de dépasser les droits de succession que le bénéficiaire aurait à régler. Si vous avez un doute, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel afin de déterminer la stratégie la plus adaptée.

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Peut-on transférer une assurance vie vers un PER ? 

Jusqu’au 1er janvier 2023, il était possible de transférer un ancien contrat d’assurance vie vers un PER, avec à la clé un double avantage fiscal. Pour bénéficier de cette possibilité, vous deviez toutefois réunir plusieurs conditions :

  • Détenir votre contrat d’assurance-vie depuis plus de 8 ans,
  • Vous trouver à plus de 5 ans de l’âge légal de la retraite, soit 57 ans actuellement,
  • Verser l’intégralité des sommes rachetées sur votre PER avant le 31 décembre de l’année en cours.

Bien que l’on parle de transfert, il s’agissait en fait d’une opération en deux temps. En effet, vous deviez d’abord procéder à un rachat sur votre assurance vie, puis effectuer un versement sur votre PER. Le montant de l’abattement sur votre rachat était alors doublé. Il passait ainsi à 9 200 € pour un célibataire, et 18 400 € pour un couple. De plus, les sommes transférées étaient considérées comme un versement, que vous pouviez déduire de votre revenu imposable. Vous obteniez donc une baisse d’impôts pour une épargne déjà constituée.

Il s’agissait d’une opportunité intéressante si vous déteniez un contrat trop chargé en frais ou peu performant. En contrepartie, vous deviez cependant accepter certaines contraintes, notamment le blocage des fonds jusqu’à votre retraite. De plus, votre épargne était imposée au moment de la liquidation de votre contrat.

Lorsque vous ouvrez un PER, le capital sera bloqué jusqu’à la retraite mais il est possible de transférer son PER.

PER ou assurance vie : quelle enveloppe pour quels projets ?

Le meilleur choix entre assurance vie et PER dépend avant tout de votre situation, de vos projets et de vos attentes.

Pendant plusieurs années, l’assurance vie a figuré parmi les enveloppes préférées des épargnants souhaitant préparer leur retraite. Elle permettait notamment d’éviter la rigidité des produits dédiés à la retraite, comme le PERP (le PERP pour lequel il est possible de récupérer son argent) ou le contrat Madelin. Mais avec les assouplissements apportés par le PER (sortie en capital, déblocage anticipé pour l’achat d’une résidence principale, protection du conjoint en cas de décès), ce choix ne se justifie plus forcément aujourd’hui. Pour épargner en vue de la retraite, le PER s’impose donc désormais comme un incontournable. Opter pour l’assurance vie peut cependant rester plus pertinent dans deux cas :

  • Si vous êtes peu ou pas imposé : La déduction d’impôts à l’entrée aura peu d’intérêt pour vous. Il pourra donc s’avérer plus avantageux de choisir l’assurance vie.
  • Si vous souhaitez que votre épargne soit disponible en permanence  : Les fonds placés sur une assurance vie ne sont jamais bloqués.Même s’il est préférable d’attendre 8 ans pour profiter d’une fiscalité avantageuse, vous pourrez donc effectuer un rachat à tout moment.

L’assurance vie est en revanche l’enveloppe à privilégier pour vos objectifs à moins long terme. Il s’agit notamment d’une excellente solution pour épargner afin de financer des travaux, les études de vos enfants, ou simplement pour faire face à un imprévu. De même, son cadre fiscal s’avère souvent plus efficace pour préparer votre succession, en particulier si les bénéficiaires ne sont pas votre conjoint ou vos enfants.

Selon nous, l’assurance vie et le PER sont des enveloppes complémentaires plutôt que concurrentes. Les avantages fiscaux notamment ne sont pas les mêmes. Si votre capacité d’épargne vous le permet, nous vous conseillons donc de cumuler les deux. Vous disposerez ainsi de l’outil d’épargne adapté, quel que soit le projet que vous souhaitez préparer.

Ouvrez une assurance vie avec un rendement de 7% !
Peut-on transférer son contrat d’assurance vie vers un PER ?

Il n’est plus possible d’effectuer ce transfert depuis le 31 décembre 2022.

La fiscalité de l’assurance-vie est-elle différente de celle du PER ?

Avec le PER, vous pouvez bénéficier d’un avantage fiscal à l’entrée alors que l’avantage fiscal de l’assurance-vie se fait lors des retraits (et à la condition de détenir un compte depuis plus de 8 ans).

L'auteur

Benoît Fruchard

Fondateur de Cleerly - Conseiller en gestion de patrimoine

Benoît Fruchard est passionné de finances personnelles depuis son plus jeune âge. Après une licence d'économie à l'Université de Nantes puis un Master à l'Université de Bordeaux, il rentre en école de commerce à Rouen. Il a travaillé 2 ans au sein de la BNP Paribas puis 5 ans chez un courtier en ligne. En 2021, il a créé Cleerly, un cabinet en gestion de patrimoine et un site pour démocratiser les finances personnelles... en savoir plus

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