Le nouveau PER a été mis en place par la Loi Pacte de 2019 pour dynamiser l’épargne retraite et remplacer les anciens produits, comme le PERP ou le contrat Madelin. Depuis sa création, il rencontre un grand succès auprès des épargnants français à tel point qu’ouvrir un Plan Épargne Retraite devient une évidence. Et pour cause, avec plus de simplicité et de souplesse que les anciens contrats, le PER s’impose comme une solution attractive.Quelles sont les étapes pour ouvrir un PER ? Que deviennent les anciens contrats ? A qui faut-il s’adresser pour souscrire un PER ? Nous vous expliquons comment ouvrir un PER.
Sommaire
Pourquoi ouvrir un PER ?
Pour de très nombreuses personnes, la fin de la vie active s’accompagne d’une baisse de revenus. L’objectif du PER est d’anticiper cette perte en épargnant en vue de la retraite. Les sommes placées sur votre plan resteront bloquées (nous verrons qu’il y a des exceptions) jusqu’à l’âge de votre retraite. Vous pourrez alors récupérer votre épargne sous forme de rente, de capital ou en combinant les deux.
Sur le principe, le PER reste donc très similaire aux anciens produits d’épargne. Il en conserve d’ailleurs les meilleurs côtés avec une fiscalité très avantageuse. Mais le PER apporte aussi du changement avec des modalités de sorties très souples à la retraite et une gestion calibrée pour le long terme.
Il est parfois plus intéressant d’ouvrir une assurance vie ou d’ouvrir un PEA en fonction de vos objectifs.
Épargner pour votre retraite tout en défiscalisant
Le PER permet d’épargner tout en bénéficiant d’un cadre fiscal très favorable. En effet, vous pourrez déduire le montant de vos versements des revenus pris en compte pour le calcul de votre impôt. Vous réaliserez donc une économie fiscale, qui sera d’autant plus intéressante si vous êtes fortement imposé. En revanche, votre épargne sera taxée à la sortie de votre plan.
Mais pourquoi défiscaliser si l’impôt est dû à la sortie? Dans la majorité des cas, vous ne percevrez à la retraite que 25 à 75% de vos revenus : logiquement, votre tranche d’imposition sera plus basse. Sur le même montant, vous serez donc plus faiblement imposé à la sortie que vous l’auriez été au moment du versement. Mais ça n’est pas tout ! Cet argent restera placé (sur des fonds euros ou des unités de comptes) pendant toute la durée de votre contrat. Il génèrera ainsi des gains et des plus-values qui pourront être très importants, surtout si vous avez commencé à épargner jeune. Ainsi vous générez des plus-values et intérêts avec l’argent que vous auriez du donner au fisc ! Comme on dit, souvent, mieux vaut 1 € tout de suite que demain.
Profiter de modalités de sortie flexibles
Le nouveau PER assouplit considérablement les possibilités de sortie une fois à la retraite. Vous pourrez en effet retirer votre épargne sous forme de capital, de rente, ou en combinant les deux. A titre de comparaison, le PERP limite la sortie en capital à 20% de la valeur du contrat, tandis que le contrat Madelin ne propose que la sortie en rente.
Selon nous, la sortie en capital change la donne : vous évitez l’incertitude liée à la rente viagère. Celle-ci est calculée en fonction de votre espérance de vie, car il faut faire durer le capital. Vous ne serez donc gagnant qu’à condition de battre les statistiques. En optant pour une sortie en capital, vous êtes sûr de percevoir la totalité de votre épargne, et ce sans avoir à parier sur votre longévité !
Une gestion taillée pour la préparation de votre retraite
Dans le cadre de la préparation de votre retraite, le compromis entre sécurité et rentabilité de vos placements peut être une source de préoccupation. La gestion du nouveau PER intègre pleinement cette problématique, avec la gestion pilotée à horizon qui vous sera proposée par défaut. Concrètement, vos investissements seront répartis entre supports sécurisés et supports non garantis mais plus rémunérateurs. Cette répartition est évolutive et dépend de deux paramètres :
- Le profil investisseur que vous avez choisi : Dynamique, équilibré ou prudent.
- Le nombre d’années qui vous séparent de la retraite, avec une sécurisation progressive de votre épargne.
Dans le cadre de la gestion pilotée, c’est le gestionnaire de votre contrat qui s’occupe de tout. Mais le PER permet également d’opter pour la gestion libre et décider vous même de la répartition de vos investissements.
Si l’orientation de vos investissement peut évoluer entre dynamisme et sécurité, c’est parce que votre argent est placé sur deux types de supports :
Les fonds en euros
Ce sont des supports sécurisés et garantis, majoritairement investis dans des obligation d’Etats européens, peu sensibles aux fluctuations des marchés. Le capital placé sur des fonds euros est intégralement garanti par l’assureur de votre contrat.
- Il génère un intérêt annuel compris entre 0,90 et 2% net de frais.
- Vos intérêts acquis sont également garantis grâce à l’effet cliquet. Si vous versez 10 000 € sur un fonds en euros qui vous rémunère à 2%, vous aurez donc 10 200 € garantis l’année suivante, qui produiront des intérêts à leur tour.
Les unités de compte ou UC
Ce sont des supports non garantis, ce qui signifie qu’il y a un risque de perte de capital. En contrepartie de ce risque, les UC permettent d’espérer des gains bien plus importants que les fonds euros.
- Un bon contrat vous proposera une vaste offre d’actifs sur lesquels vous pourrez investir en direct : actions, obligations ou immobilier avec les SCPI par exemple.
- Vous aurez aussi accès à des actifs qui sont déjà diversifiés, comme les OPCVM (fonds investis sur une multitude d’actions) ou les trackers (fonds investis sur une multitude d’actions qui reproduisent la performance d’un indice comme le CAC 40).
Quelles sont les étapes pour ouvrir un PER ?
Dans un premier temps, rapprochez-vous d’une enseigne qui propose des contrats PER (nous vous donnons la liste détaillée dans la partie « où ouvrir un PER » à la fin de l’article). Vous avez l’embarras du choix. Vous pouvez ouvrir un PER auprès des organismes suivant :
- Les banques ;
- Les assureurs ;
- Les courtiers ;
- Les gestionnaires de patrimoine.
Quel que soit l’organisme retenu, il vous accompagnera à chaque étape dans le choix de votre contrat et dans la souscription.
Attention néanmoins, tous les contrats ne se valent pas, loin de là. Certains PER déduisent des frais prohibitifs qui minorent considérablement la rentabilité nette de votre contrat. Si vous avez peur de souscrire un mauvais contrat, rapprochez-vous d’un conseiller en gestion de patrimoine (comme Cleerly) qui vous guidera vers les meilleurs PER.
Dans un deuxième temps, renseignez-vous bien sur la fiscalité du PER pour faire les bons choix lorsque vous remplirez votre contrat. Le PER présente la particularité suivante. Vous pouvez choisir entre les deux options suivantes :
- déduire les versements sur votre PER de l’impôt sur le revenu ;
- ne pas déduire ces sommes de l’impôt sur le revenu.
Si vous choisissez de ne pas déduire les versements de votre PER de l’impôt sur le revenu, vous bénéficiez d’un avantage fiscal supplémentaire à la sortie. Cette carotte fiscale prend la forme d’un abattement qui varie entre 30% et 70% (cela dépend de l’âge que vous aurez au moment du premier versement de la rente). Cette option peut s’envisager si vous êtes faiblement imposé actuellement et anticipez une hausse de revenus à la retraite (héritage, rente immobilière…).
A quel âge faut-il ouvrir un PER ?
Le nouveau PER est accessible à toute personne physique, sans aucune condition d’âge. Il n’y a donc pas d’âge limite pour ouvrir un PER même si l’intérêt est souvent limité après 60 ans. Il n’y a pas non plus de condition liée au statut professionnel. Vous pourrez donc en souscrire un que vous soyez salarié, fonctionnaire, indépendant ou sans activité.
Ouvrir un PER le plus tôt possible peut être un choix judicieux, d’autant qu’il n’y a pas de minimum de versement. Si vous commencez à épargner jeune, votre capital (même modeste) aura tout le temps de fructifier. De plus, votre placement pourra vous aider à acquérir votre résidence principale, puisqu’il s’agit désormais d’un motif de déblocage anticipé.
Où ouvrir un PER ?
Souscrire à un PER individuel est très simple, puisque celui-ci est accessible à tous les épargnants. Mais il faudra commencer par choisir votre contrat, et tous ne se valent pas! Plusieurs types d’acteurs disposent d’une offre PER :
- Les banques traditionnelles : La plupart proposent des PER (comme la Caisse d’Épargne ou le Crédit Agricole), mais leurs produits sont souvent peu compétitifs. En effet, les frais sont les plus élevés du marché avec en moyenne 2,5% sur les versements, voire le double pour les produits les plus chers. De plus, l’accompagnement et l’offre de supports financiers est en général assez limité.
- Les banques en ligne : Vous pouvez par exemple ouvrir un PER chez Boursorama ou Fortuneo. Ces produits sont plus intéressants que ceux des banques classiques mais restent assez chers et conviendront plutôt aux initiés.
- Les Conseillers en Gestion de Patrimoine (CGP) : Ce sont des professionnels ou entreprises spécialistes de ce type de placement. Ils sont intéressants car ils comparent le marché pour vous et vous aident à établir une stratégie patrimoniale sur le long terme.
- Les courtiers en ligne : Ils proposent des contrats compétitifs avec des frais bas (inexistants sur les versements) et une offre très vaste de supports en Unités de Compte pour diversifier vos placements. Leurs services clients sont moyennement réactifs et les courtiers en ligne ne vous proposeront pas de suivi personnalisé.
- Cleerly : Nous sommes un cabinet de Conseil en Gestion de Patrimoine indépendant. Nous cherchons à cumuler les avantages des contrats des courtiers en ligne (des tarifs bas et un grand nombre de supports d’investissement) tout en proposant un accompagnement personnalisé professionnel avec une stratégie patrimoniale.
Le PER est un placement à très long terme, il est donc important d’être exigeant dans votre choix de contrat. Montrez vous particulièrement attentif aux frais (trop élevés, ils finiront par vous coûter très chers) et aux supports financiers proposés. Ils doivent être suffisamment variés et performants pour vous permettre d’atteindre une rentabilité satisfaisante. Enfin, privilégiez toujours un contrat assuré par un acteur reconnu auquel vous pourrez confier la sécurité de votre capital en toute confiance !
Quelle est la fiscalité du PER Individuel ?
Le Plan épargne retraite individuel est un outil d’optimisation fiscale intéressant, puisqu’il permet de déduire le montant de vos versements de votre revenu imposable. Votre décision d’en bénéficier ou pas ainsi que la modalité de sortie choisie détermineront la fiscalité applicable à la liquidation de votre plan.
La fiscalité à l’entrée du PER
Nous l’avons déjà dit, le cadre fiscal du PER est un de ses atouts majeurs : déduire vos versements de votre assiette fiscale vous permettra de réaliser une économie non négligeable sur le paiement de votre impôt. Mais bien sûr, vous ne pourrez bénéficier de cet avantage que dans la limite d’un plafond, qui dépendra de votre statut professionnel.
Si vous êtes salarié, fonctionnaire ou assimilé, vous pourrez déduire vos versements dans la limite du plus élevé des deux plafonds suivants :
- 10% des revenus professionnels de N-1, nets de cotisations sociales et de frais professionnels dans la limite de 10% de 8 fois le PASS, soit 32 908,80 € pour les versements réalisés en 2022.
- 10 % du PASS N-1, soit 4 113,60 € en 2022.
Si vous êtes travailleur non salarié, vos versements seront déductibles dans la limite du plus élevé de ces deux montants :
- 10 % des bénéfices imposables de 2021, dans la limite de 329 088 € + 15% des bénéfices imposables compris entre 1 et 8 PASS.
- 4 114 € + 15% du bénéfice imposable compris entre 1 et 329 088 €.
Le Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS) est utilisé pour calculer le plafond de déductibilité de certains produits d’épargne. Il a été fixé à 43 992 € pour 2023.
Si vous êtes peu ou pas imposé, il pourra s’avérer judicieux de renoncer à déduire vos versements de votre assiette fiscale. Vous profiterez alors d’une fiscalité plus douce à la sortie. Attention cependant à ne prendre cette décision que quand votre situation financière est stabilisée (pas en début de carrière alors que vos revenus sont amenés à augmenter par exemple), car elle est irréversible.
La fiscalité à la sortie du PER
La fiscalité de votre PER à la sortie dépendra de votre choix de déduire ou non vos versements à l’entrée, ainsi que de la modalité de sortie pour laquelle vous opterez.
Si vous avez déduit vos versements à l’entrée, votre épargne sera imposée de la façon suivante :
- Pour une sortie en rente, le régime des rentes viagères à titre gratuit s’applique. Votre rente sera donc soumise au barème progressif de l’impôt sur le revenu après un abattement de 10%.
- Pour une sortie en capital, le montant correspondant au cumul de vos versements sera soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Les plus-values seront assujetties au prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux de 30%, dont 17,2% de prélèvements sociaux.
L’épargne provenant de versements non déduits à l’entrée fera l’objet d’une fiscalité allégée :
- Pour une sortie en rente, le régime applicable sera celui de la rente viagère à titre onéreux. Vous ne serez donc imposé que sur une partie de votre rente. La fraction taxée dépend de l’âge que vous aurez au premier versement de votre rente:
- 70 % si le titulaire a moins de 50 ans ;
- 50 % entre 50 et 59 ans ;
- 40 % entre 60 et 69 ans ;
- 30 % si le titulaire a plus de 69 ans.
- Pour une sortie en capital, vous serez exonéré d’impôt sur le revenu pour la part correspondante à vos versements. Vous devrez cependant vous acquitter du PFU sur les plus-values générées par votre contrat.
Comment liquider son PER ?
Comme les autres produits d’épargne retraite, le PER est un placement « tunnel », ce qui signifie que les fonds restent en principe indisponibles jusqu’à l’âge de la retraite. La loi prévoit cependant six cas spécifiques dans lesquels un déblocage anticipé du PER est possible.
Avant l’âge de la retraite
Pour permettre à son titulaire de faire face à certains aléas de la vie, la loi autorise le déblocage anticipé du PER dans les situations suivantes :
- Décès du conjoint ou du partenaire de PACS.
- Invalidité du titulaire du PER ou de son conjoint ou partenaire pacsé.
- Surendettement du titulaire du plan d’épargne retraite individuel. Dans ce cas, c’est la Commission de surendettement qui fait la demande de déblocage.
- Expiration des droits à l’assurance chômage.
- Cessation d’activité non salariée à la suite d’un jugement de liquidation judiciaire.
- L’acquisition de la résidence principale du titulaire.
Pour demander le déblocage anticipé de votre PER, il faudra envoyer une lettre à l’organisme gérant votre contrat. Vous devrez y joindre une pièce d’identité, un RIB ainsi qu’un justificatif attestant de votre situation.
A l’âge de la retraite
Vous pourrez liquider votre PER à partir du moment où vous atteignez l’âge légal de la retraite, soit 62 ans actuellement. En cas de départ effectif à la retraite avant cet âge (longue carrière, pénibilité), vous pourrez demander le déblocage de votre PER en même temps que la liquidation de vos droits au régime obligatoire. L’épargne logée sur un PER peut être récupérée :
- Sous forme de capital, en une seule ou plusieurs fois.
- Sous forme de rente.
- En combinant les deux selon la proportion de votre choix.
Il faudra adresser une lettre (de préférence recommandée) à l’organisme qui gère votre contrat pour demander la liquidation de votre PER. Des pièces justificatives qui peuvent changer en fonction des établissements et de votre situation vous seront demandées.
Lors d’une sortie en capital, faites-vous accompagner afin de simuler l’impact de vos retraits sur votre impôt. Afin d’éviter de changer de tranche marginale d’imposition, vous pouvez fractionner vos retraits sur plusieurs années.
Quels sont les frais du PER?
Tout au long de la vie de votre placement, différents types de frais peuvent s’appliquer à votre PER. Le montant de ces frais est susceptible de varier considérablement selon les contrats et les établissements.
- Frais d’adhésion : Généralement compris entre 20 et 50 €, ils ne sont pas toujours appliqués.
- Frais sur versement : Ils vont de 0 à 5%, prélevés sur le montant de vos versements. Il vaut mieux éviter les contrats qui en prévoient
- Frais de gestion annuels : Il s’agit d’un taux compris entre 0,60 et 1,5% qui est prélevé chaque année.
- Frais d’arbitrage : de 0 à 5% appliqués à chaque changement de supports d’investissement qui modifie la répartition des fonds. Certains contrats prévoient un arbitrage gratuit par an ou ne prélèvent pas de frais pour les arbitrages entre UC.
- Frais de transfert : si vous transférez un PER détenu depuis moins de 5 ans, des frais plafonnés à 1% de l’encours du contrat peuvent être facturés.
On ne le dira jamais assez : Lors du choix de votre PER, les frais sont un critère essentiel à prendre en compte. S’ils sont trop élevés, ils risquent de miner la performance de votre placement. Dans le cas où vous envisagez la gestion libre, privilégiez un contrat qui prévoit peu de frais d’arbitrage car ils pourraient finir par vous coûter cher.
Puis-je transférer mes anciens contrats Madelin ?
Le nouveau PER remplace progressivement les anciens produits d’épargne retraite comme le PERP et le Contrat Madelin. Ces derniers ne sont plus commercialisés depuis le 1er octobre 2020, mais rien ne change pour les contrats existants, qui continuent de fonctionner comme avant.
Le transfert d’un contrat Madelin ou d’un PERP vers un PER est possible à tout moment. Dans un premier temps, vous devrez ouvrir un PER auprès de l’établissement de votre choix. Votre nouveau gestionnaire vous fera remplir un formulaire de transfert, puis se chargera de contacter l’organisme gérant votre ancien produit. Après vous avoir informé de la valeur de votre contrat, ce dernier devra procéder au transfert.
Le transfert peut donner lieu à des frais, plafonnés à 5% de l’encours du contrat. Il est gratuit si vous détenez votre ancien produit depuis plus de 10 ans.
Faut-il ouvrir un PER à la retraite ?
Vous pouvez tout à fait ouvrir un PER une fois à la retraite. En pratique, ouvrir un PER à la retraite sera surtout intéressant si vous êtes fortement imposé et souhaitez continuer à défiscaliser pendant quelques années pour préparer une baisse de revenus ou votre transmission.
Dans les faits, il y a toutefois des établissements qui refusent la souscription au-delà d’un certain âge, et votre contrat pourra vous imposer un âge limite (souvent entre 75 et 80 ans) pour liquider votre contrat.
Le montant des versements sera limité car il dépend de vos revenus. Vous ne pourrez verser que 4 114 € par an. La première année pourra vous permettre d’y verser plus si vous n’avez pas utilisé vos plafonds des années précédentes. De plus, avant 70 ans, le PER est imposé comme l’assurance vie.
Par exemple, Denis est célibataire et prend sa retraite à 62 ans. Il cumule un emploi-retraite et se trouve dans la tranche marginal d’imposition à 30 %. Il n’a pas utilisé les plafonds des 3 dernières années. Il décide donc de rattraper ses années en faisant un versement initial de 25 000 €. Il y verse ensuite 4 114 € tous les ans pour économiser 1 234 €. À partir de 68 ans, il arrête de cumuler un emploi, redescend dans la tranche à 11 % et commence à faire des retraits partiels tous les ans.
Dans la majorité des cas, l’assurance vie sera peut-être plus avantageuse que le PER au moment de la retraite mais dans certains cas précis, le PER conviendra mieux à un retraité.
L’ouverture d’un Plan Épargne Retraite (PER) permet d’épargner pour préparer sa retraite. En plus d’épargner, ce produit permet de défiscaliser les revenus qui y sont versés. Durant toute votre période d’activité, votre épargne va fructifier et vous permettra au moment de la retraite d’avoir un budget
Il est possible d’ouvrir un PER dès que vous rentrez dans la vie active. Cependant, il est recommandé d’être dans une tranche élevée (30% ou plus) pour que le PER soit intéressant fiscalement. Il est même possible d’ouvrir un PER pour votre enfant ou à la retraite !
La fermeture d’un PER aura lieu, soit dans une situation de retrait anticipé (par exemple l’achat d’une résidence principale), soit au moment de la retraite. Avec le nouveau PER, il est possible de sortir en capital ou en rente. En cas de sortie en capital, il est possible de fractionner les retraits.
Les frais du PER sont nombreux : adhésion (entre 20 et 50 € lors de l’ouverture), versement (entre 0% et 5%), gestion (entre 0,6% et 1,5%), arbitrage (entre 0 et 1%), transfert (1% maximum dans les 5 premières années), arrérage (jusqu’à 3%)… Il est important de comparer pour ne pas choisir un contrat dont les frais vont grignoter les performances.
Après votre départ à la retraite, il est parfois intéressant d’ouvrir un PER. Cela vous permet de disposer d’une épargne qui n’est pas bloquée et vous pourrez déduire vos versements de votre retraite. Cela peut être intéressant en cas de cumul emploi-retraite ou dans un objectif de transmission.
Bonjour, je suis à la retraite depuis 1 an, et mon imposition 2024 sur ma pension 2023 sera de 4000 € (je serais prélevé à la source dès septembre à hauteur de 10.4%, soit environ350€ mensuels). Est il intéressant d’ouvrir un PER et dans quelles conditions ? Merci
Bonjour,
Je ne vois pas trop l’intérêt dans votre situation d’ouvrir un PER.
Vous pouvez déduire de vos revenus vos versements mais vous devrez les ajouter lorsque vous récupérerez l’argent.
N’hésitez pas à nous contacter pour voir si des solutions peuvent vous convenir si vous souhaitez réduire vos impôts.
je suis retraitée et âgée de 74 ans ; j’ai conservé jusqu’en avril 2023, une activité rémunérée ; mon taux marginal est de 30% ; je souhaite ouvrir un PER pour en faire un outil de transmission à mon décès ; l’abattement de 30500 € se cumule t-il avec celui de 152500€ de l’assurance vie et celui de 100 000€ de la succession?
Bonjour,
Les abattements se cumulent bien donc vous pouvez bien ouvrir un PER pour profiter de l’abattement de 30 500 € tout en réduisant vos impôts l’année prochaine.