Vous rêvez d’un placement financier plus lucratif pour rentabiliser efficacement votre épargne ? Ouvert à tout épargnant, l’achat d’actions constitue aujourd’hui un moyen efficace pour diversifier votre épargne et la rendre plus fructueuse. L’idée vous tente mais il vous manque le mode d’emploi ? On vous guide pour savoir comment acheter des actions et optimiser votre épargne. A la fin de cet article, l’achat d’actions vous semblera un jeu d’enfant.
Sommaire
Première étape : Décider du bon support d’investissement
L’achat d’actions cotées en bourse nécessite d’avoir un compte permettant l’achat. Vous avez le choix entre deux types de compte : le Plan épargne en actions et le compte-titres ordinaire. Mais vous pouvez aussi entrer dans le marché action par des voies détournées, ce que nous verrons par la suite.
Pour vous orienter dans votre choix, voyons d’abord les avantages et les inconvénients des comptes qui permettent l’achat d’actions auprès de sociétés cotées en bourse.
PEA : le compte idéal pour l’achat d’actions européennes
Les principaux avantages
Sa fiscalité réduite est l’intérêt numéro 1 du PEA. 5 ans après son ouverture, le PEA vous fait bénéficier d’une exonération d’impôt sur les plus-values et les dividendes issus de vos actions.
Quelques inconvénients
Néanmoins, le Plan épargne en actions ne conviendra pas à tout le monde :
- il permet d’acheter uniquement des actions européennes ;
- en cas de retrait au cours des 5 premières années d’ouverture, votre compte sera fermé ;
- la totalité des versements pour le PEA est limité à 150 000 € ;
- vous avez droit uniquement à un seul compte PEA.
Le PEA est donc le compte idéal pour acheter des actions françaises et européennes. Il vous permet de réaliser des économies par rapport à un compte-titres ordinaire grâce à l’exonération d’impôts.
Compte-titres ordinaire : le compte adapté à l’achat d’actions internationales
Les principaux avantages
L’accès à un large choix d’actions. A la différence du PEA, le compte-titres est universel : il offre la possibilité d’acheter tout type d’actions, partout dans le monde.
Le compte-titres offre également d’autres possibilités :
- l’investissement dans des produits dérivés pour optimiser vos gains ;
- la vente à découvert de certaines actions afin de parier sur la baisse de leur cours. Cela peut se faire avec des produits dérivés ou avec le SRD ;
Des frais avantageux
Voici l’autre principal avantage du compte-titres ordinaire. Acheter comme vendre des actions avec un compte-titres revient beaucoup moins cher qu’avec un PEA.
La vente à découvert présente des risques de perte total de votre investissement.
L’assurance vie : à envisager pour optimiser sa fiscalité
Certains contrats d’assurance-vie permettent d’investir dans des actions. Nous parlons bien ici de la possibilité d’acheter des titres vifs au sein de votre contrat d’assurance vie. Il est important de le préciser pour éviter la confusion avec d’autres possibilités d’investissement plus connues (via les ETF ou les SICAV notamment).
Les principaux avantages
Il est possible d’investir dans des actions hors cadre européen, ce qui constitue un avantage par rapport au PEA. Mais ce sont surtout les personnes qui anticipent la transmission de leur capital qui peuvent l’envisager. L’assurance-vie est en effet exonérée de droits de succession dans la majorité des cas. Elle présente aussi des avantages fiscaux après 8 ans de détention.
Quelques inconvénients
Le ticket d’entrée est élevé. Vous ne pourrez pas investir dans des actions via votre assurance-vie en dessous de quelques milliers d’euros. Si vous pensiez investir dans des actions via une assurance-vie que vous avez déjà souscrite, il est également assez peu probable que cela soit possible, car rares sont encore les assureurs qui offrent cette possibilité. Enfin, même si l’assurance-vie permet de transmettre d’importantes sommes sans fiscalité, il n’est toutefois pas possible de transmettre des actions directement. L’assurance-vie est automatiquement clôturée, car il faut purger la plus-value du contrat (hors transmission du contrat à un conjoint ou partenaire de PACS).
PEA, compte-titre ou assurance vie : comment décider ?
- Si vous souhaitez effectuer des ordres en bourses régulièrement ou investir pour multiplier vos gains, optez pour le compte-titres.
- Si vous voulez acheter des actions pour les garder sur le long terme, nous vous suggérons le PEA.
- Si vous cherchez à optimiser la transmission de votre patrimoine, les assurances vie qui proposent des titres vifs peuvent être une solution.
Étape 2 : Choisir la bonne enseigne (attention aux frais !)
Notre sélection des 3 meilleurs compte-titres pour acheter des actions
- Bourse Direct : Des tarifs attractifs ;
- Fortuneo : Un compte-titre accessible avec des tarifs intéressants ;
- Degiro : des tarifs attractifs mais un compte à l’étranger.
Parmi ces 3 courtiers, Fortuneo a notre préférence. Il vous permettra d’acheter de petites et grandes actions dans le monde entier. Et ce, grâce à sa présence au sein de plus d’une trentaine de places boursières internationales. Ce n’est que notre recommandation, les 2 autres recommandations proposent des solutions intéressantes qui pourront peut-être mieux vous convenir.
Degiro est une société étrangère, il faudra bien déclarer votre compte-titres tous les ans lors de votre déclaration d’impôts.
Notre top 3 des meilleurs PEA :
- Fortuneo : cette banque en ligne propose une plateforme facile d’utilisation avec des frais raisonnables ;
- Bourse Direct : c’est le PEA le plus accessible sur le marché en termes de prix ;
- EasyBourse : un bon PEA, filiale de La Banque Postale.
L’achat d’actions en direct dans une assurance vie n’est pas forcément idéal mais il existe plusieurs contrats pour y parvenir, notamment dans les meilleurs contrat d’assurance-vie pour acheter des actions en direct comme Lucya de Cardif. Vous aurez néanmoins accès à une liste limitée d’actions.
Si vous souhaitez investir des sommes importantes (plus de 20 000 €), nous vous conseillons Bourse Direct. Pour un montant plus faible ou si vous êtes novice, Fortuneo est plus indiqué, car plus simple d’utilisation.
Bourse Direct est un courtier en ligne. Il est moins cher que les banques en ligne mais son inconvénient réside dans la complexité de son interface. Il est intéressant à condition d’être un investisseur habitué.
Etape 3 : Définir le bon portefeuille d’actions
Trois choix s’offrent à vous pour investir dans des actions :
- Investir dans des titres vifs ou actions en direct : afin d’élaborer un portefeuille d’actions efficace, pensez à diversifier au maximum vos actions. Optez pour des entreprises de différentes tailles et dans différentes zones géographiques. Évitez également de vous baser sur les performances d’une action dans le passé. Et pour gagner du temps tout en économisant sur les frais de courtage, préférez investir dans des fonds d’investissement sélectionnés soigneusement.
- Investir avec des ETF ou trackers : pour cette option, vous investissez dans des fonds d’investissement s’apparentant à des paniers d’action qui sont gérés par des professionnels. Lorsque vous investissez dans une part de fonds, vous investissez de manière indirecte à toutes les actions composant le panier.
Il existe deux types de fonds d’investissement : les Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières et les ETF. Pour investir en actions, optez de préférence pour les ETF qui proposent des frais de gestion réduits. Privilégiez en particulier les ETF aux frais les moins chers, avec un indice de référence élevé.
Etape 4 : passer un ordre en bourse
Vous ne pouvez pas acheter ou vendre une action sans passer un ordre en bourse. S’il existe plusieurs façons de passer un ordre en bourse, nous vous présentons les deux principales ci-après :
- L’ordre au prix du marché : il suffit d’indiquer le nombre d’actions que l’on souhaite acheter. Vous obtenez ensuite le prix de ces actions à cet instant ;
- L’ordre limite : il vous appartient d’indiquer le prix auquel vous souhaitez acheter les actions. L’avantage avec l’ordre à cours limité est que vous achetez une action au prix que vous souhaitez. Cependant, le risque est que la limite fixée ne soit jamais atteinte. Dans ce cas, l’ordre ne passera pas.
Comment investir dans les actions quand on a peur de se tromper ?
Il faut savoir que l’achat d’actions en direct n’est pas la solution la plus indiquée quand on est novice. L’écueil est en effet de ne pas suffisamment diversifier son portefeuille d’actions et donc d’avoir un risque de perte en capital trop important. L’investissement dans des ETF permet d’éviter des démarches trop fastidieuses dans l’élaboration de son portefeuille d’actions, tout en bénéficiant d’un placement d’ores-et-déjà diversifié. Néanmoins, le risque de perte en capital demeure élevé en cas de krach boursier. Personne ne souhaite perdre 50% du capital investi, or ce sont des choses qui arrivent avec la bourse.
Le 25 octobre 2023, l’action Worldline a perdu 60% de sa valeur en une seule journée ! L’action est passé de 23,16 € à 9,42 € !!
La solution pour investir dans les marchés boursiers en limitant au maximum le risque de perte en capital existe. Elle consiste à placer une partie de son épargne dans des produits structurés. Contrairement à l’achat d’actions où vous investissez « sans filet », les produits structurés vous permettent d’obtenir des scénarios connus à l’avance avec des garanties. Ces garanties limitent de façon conséquente les risques de ce marché en principe très volatil. Concrètement, avec les produits structurés, vous connaissez :
- L’horizon de votre placement (4 à 10 ans en moyenne) ;
- Le rendement annuel de votre investissement (entre 4 et 10%).
Ce type de placement encore peu connu permet donc d’investir dans le marché action, sans être dans l’incertitude (qui est le principal défaut du marché action). Vous pouvez nous contacter si vous souhaitez investir dans des produits structurés. En tant que courtier et cabinet en gestion de patrimoine, nous proposons ce type de produit.
Quelle est la fiscalité pour la vente d’actions ?
L’achat d’actions entraîne des plus-values et des dividendes qui seront soumis à l’impôt sur les revenus du capital.
Fiscalité d’un compte-titres
En optant pour un compte-titres, les taxes à payer s’élèveront à 30% du montant de vos gains. C’est le montant de la Flat Tax qui est décomposé en 17,2% de prélèvements sociaux et 12,8% d’impôts.
Fiscalité d’un PEA
Pour le PEA, vous bénéficiez d’une exonération d’impôts 5 ans après l’ouverture de votre compte. De ce fait, lorsque vous effectuez un retrait, vous n’aurez plus qu’à régler les 17,2% de charges sociales. Toutefois, avant les 5 ans, vous devez payer 30% (Flat Tax) de taxes sur vos gains, comme avec le compte-titres.
Fiscalité de l’assurance-vie
L’assurance-vie permet de bénéficier d’une fiscalité avantageuse, surtout après 8 ans de détention du contrat. D’une part, vous ne serez pas imposés sur vos plus-values tant que l’argent reste sur votre contrat. Ensuite, vous bénéficiez d’autres avantages fiscaux sur les retraits, notamment d’abattements annuels sur vos plus-values.
Combien coûte l’achat d’actions ? Analyse des frais !
Le coût d’une action correspond au coût de l’achat de l’action d’une entreprise. C’est le coût pour détenir une partie de l’entreprise. Ce coût n’est donc pas fixe mais fluctue en fonction des conditions du marché. En effet, l’ouverture d’un compte ainsi que l’achat d’actions s’accompagne de divers frais :
- Frais de courtage : pour chaque achat, des frais de transaction ou frais de courtage sont prélevés pour permettre l’exécution de votre ordre. Ces frais varient en fonction de votre intermédiaire boursier. Ils peuvent être soit proportionnels au montant de la transaction, soit forfaitaires ;
- Frais de marché : ce sont les frais prélevés par la plateforme d’exécution pour passer l’ordre de bourse. Ils peuvent inclure à la fois des frais de courtage et de commission, variables suivant la plateforme ;
- Commission de règlement différé : cette commission est prélevée lorsque vous achetez vos actions à crédit via le service de règlement différé SRD. En cas de report de votre position, des frais de prorogation seront également prélevés ;
- Taxe sur les transactions financières : elle s’applique à tout achat d’action d’une entreprise française détenant une capitalisation boursière de plus d’un milliard d’euros. S’élevant à 0,3% du montant de la transaction, cette taxe est prélevée par l’opérateur offrant les services d’investissement. Cette taxe s’applique uniquement aux transferts de propriété et non aux opérations d’achat au comptant comme les achats en SRD.