L’assurance vie est un outil d’investissement idéal. C’est tout d’abord un contrat flexible, permettant de répartir ses placements selon les risques et les rendements. Elle permet de faire fructifier son épargne sans la bloquer, de préparer sa retraite ou encore sa succession le tout en bénéficiant d’une fiscalité attractive. L’assurance vie est un placement recommandé à tous ceux qui veulent faire fructifier leur épargne car il ne dispose presque que d’avantages. Alors quels sont-ils ? Lumières..
Sommaire
L’assurance vie : le « couteau suisse » de l’investisseur
Contrairement aux idées reçues, l’assurance vie n’est pas uniquement une assurance décès. En effet, elle permet d’épargner, d’investir, de diversifier ses placements, et de préparer sa retraite ou encore sa succession. En résumé, elle répond à plusieurs projets et besoins de l’épargnant !
De par sa flexibilité, l’assurance vie permet d’optimiser les fonds placés sans pour autant les bloquer. Autrement dit, l’épargne peut-être débloquée via des rachats partiels ou totaux si besoin de trésorerie. Bien entendu, pour profiter de la fiscalité avantageuse de l’assurance vie, il vaut mieux attendre 8 ans avant de réaliser des rachats ou de liquider son contrat.
Avantages de l’assurance vie | Inconvénients de l’assurance vie |
---|---|
Un contrat flexible Rendement du fonds en euros en hausse entre 2 % à 4 % Diversification du portefeuille (en multisupport) Pas d’imposition pendant la période d’investissement (sauf en cas de rachat) Pas d’imposition sur les versements Abattement de 4 600 € (9 200 € pour les couples mariés ou pacsés) annuel après 8 ans Succession avantageuse (abattements, clause bénéficiaire, etc.) | Imposition sur les plus-values Plus l’investissement est rentable, plus il est risqué Les frais de l’assurance vie Les fonds en euros sont peu rentables (mais leur capital est garanti) Impossible de transférer le contrat chez un assureur différent pour le moment, contrairement au PER et au PEA |
Les quelques inconvénients de l’assurance vie
Il existe certains inconvénients en investissant dans une assurance vie. Celle-ci peut être risquée en cas de placement sur un support en unité de compte, et est impossible à transférer à un autre assureur. Il existe également des frais (de gestion, d’entrée, de versement, etc.) incontournables, mais négociables. Ces inconvénients sont donc très limités.
Le risque de perte de capital
À partir de l’instant où vous investissez votre capital sur des supports en unités de compte, vous êtes exposés au risque de perte de capital. Certes vous augmentez vos chances de gains, mais aussi de perte. Comme nous l’avons vu, les unités de comptes sont soumises aux fluctuations des marchés financiers à la hausse comme à la baisse.
Par conséquent, pour limiter (voire annuler) ce risque et conserver un rendement minimal, vous pouvez investir dans un fonds en euros, partiellement ou entièrement. Mais un placement sûr sera toujours moins rentable sur le long terme. C’est à vous de jauger les risques en fonction de votre horizon de placement, et de votre aversion au risque, avec l’aide de votre conseiller.
Les frais liés à l’assurance vie
Les frais liés à une assurance vie impactent directement le rendement de votre contrat.
- Les frais d’entrée lors de la souscription du contrat, qui peuvent monter jusqu’à 45 € ;
- Les frais de versement, dont le taux varie entre 0 et 5 % qui vont directement ponctionner votre épargne ;
- Les frais de gestion annuels, qui oscillent entre 1,6 % et 3,5 % en fonction du type de contrat (monosupport ou multisupport) et du type de gestion (pilotée ou libre) ;
- Les frais d’arbitrage, uniquement sur les contrats multisupports, jusqu’à 1 % du montant arbitré chez certains assureurs ;
À ces frais principaux peuvent s’ajouter des frais liés aux options du contrat et au retrait d’épargne sur l’assurance vie :
- Les frais liés à certains investissements qui ne sont pas compris dans le contrat comme par exemple lors d’un investissement en OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières) ;
- Les frais de rachat ou encore les frais de sortie anticipée, qui interviennent lors du retrait (partiel ou total) de la somme épargnée sur le contrat.
Il faut donc bien comparer les offres et vérifier les frais avant de souscrire une assurance vie.
S’il est important de regarder les différents frais de gestion, il faut aussi prendre en compte les gains que votre assurance vie va vous rapporter. Un contrat performant avec des frais sera en effet plus rentable qu’un contrat avec peu de frais mais un rendement faible.
L’impossibilité de transférer une assurance vie à un autre assureur
Si dans le temps, votre contrat d’assurance vie ne vous convient plus, car il n’est pas assez performant, les frais sont trop importants ou encore les possibilités d’investissements sont limitées, sachez que vous ne pouvez pas changer d’assureur.
En effet, la loi Pacte de 2019 autorise le transfert du contrat d’assurance vie, mais uniquement chez le même assureur. En revanche, il vous est possible de détenir plusieurs assurances vie, vous pouvez donc laisser un ancien contrat pour continuer à bénéficier des avantages fiscaux et souscrire un nouveau contrat plus performant !
La flexibilité de l’assurance vie
L’assurance vie est une enveloppe fiscale permettant de choisir entre deux types de contrats, selon vos objectifs et votre profil investisseur. Vous pouvez donc épargner, mais également diversifier vos placements.
En effet, vous pouvez choisir soit :
- Un contrat monosupport : Ici, vous pouvez investir sur un seul support qui est le fonds en euro. Ce fonds d’investissement géré par les assureurs est majoritairement composé d’obligations d’État. Ce placement garantit votre capital, mais le taux de rendement est faible.
- Un contrat multisupport : Il permet de répartir votre épargne entre les fonds en euro et les unités de compte qui sont des actifs influencés par les fluctuations du marché. Plus volatiles, les unités de compte n’offrent aucune garantie, mais un meilleur rendement. Concrètement, avec un contrat multisupport, il est possible d’investir dans des obligations, des actions, des SCPI (sociétés civiles de placements immobiliers), des FCP ou SICAV ou encore dans des fonds négociés en bourse (FNB).
Ainsi l’assurance vie peut être adaptée à votre profil investisseur défini par un conseiller financier.
Le rendement de l’assurance vie
Grâce au contrat multisupport, il est possible d’optimiser la performance de l’assurance vie. Bien entendu rendement élevé rime souvent avec risque élevé.
Ainsi un placement en fonds euros rapporte en moyenne entre 2% et 3% par an. Pour autant, l’assurance vie reste intéressante pour compléter ses livrets réglementés comme le Livret A pour votre épargne de sécurité et pour aller chercher du rendement sur les unités de compte.
En effet, grâce au choix de supports d’investissement, il est possible de diversifier votre portefeuille afin d’obtenir un meilleur rendement. Ainsi avec un contrat multisupport dynamique avec des fonds en euros et des unités de compte peuvent vous permettre d’optimiser la performance de votre assurance vie. Néanmoins, n’oubliez pas que les placements en unités de comptes ne sont pas garantis !
La fiscalité de l’assurance vie
La fiscalité de l’assurance vie peut s’avérer complexe au premier abord, mais elle n’en est pas moins avantageuse. En effet, pendant toute la période d’investissement, vous n’êtes pas imposés ni sur les intérêts ni sur les plus-values. Autrement dit, tant que vous n’effectuez pas de rachat, on ne vous prélève pas d’impôt. De plus, vous n’êtes jamais imposé sur vos versements, mais uniquement sur vos plus-values.
D’autre part, la fiscalité dépend en grande partie de l’âge du contrat. Par conséquent, sortir vos capitaux trop tôt peut vous priver des avantages fiscaux.
En effet, lorsque vous procédez à un rachat partiel ou total, la fiscalité se déclenche. Mais vous devez détenir pendant 8 ans votre contrat pour profiter d’un abattement de 4 600 € annuel (ou 9 200 € pour les couples mariés ou pacsés) sur les plus-values. En d’autres termes, vous êtes exonéré d’impôt pour les retraits d’un montant de 4 600 € par an. Au-delà de cet abattement, l’imposition est de 7,5% au lieu de 12,8% auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux de 17,2%.
En résumé, des rachats partiels tous les ans dans la limite de l’abattement peuvent vous permettre de récupérer de la trésorerie sans aucune imposition.
Votre épargne n’est jamais bloquée dans un contrat d’assurance vie, vous n’êtes donc pas obligé de le conserver pendant au minimum 8 ans. En revanche, vous perdez l’avantage fiscal de l’assurance vie si vous réalisez un rachat total ou partiel avant 8 ans. Vous serez dans ce cas assujetti à la flat tax (30%) uniquement sur vos plus-values
Une transmission du capital hors succession
Utiliser l’assurance vie pour préparer une succession représente un avantage non négligeable. En effet, les primes versées avant 70 ans ne rentrent pas dans la succession. Autrement dit, les héritiers n’ont pas à payer de droit de succession sur une assurance vie. Mais l’assurance vie permet également d’un abattement et exonération d’impôt de 152 500 € par bénéficiaire.
Au-delà, les bénéficiaires profitent tout de même d’une imposition avantageuse contrairement aux frais de succession , à savoir :
- 20% d’imposition sur la part entre 152 500 € et 852 500 €,
- 31,25% d’imposition au-delà de 852 500 €.
En revanche, sur les primes versées après 70 ans, l’abattement est de 30 500 € pour l’ensemble des bénéficiaires. Au-delà, les primes seront transmises selon les règles du barème de l’impôt sur les droits de succession.
Une assurance vie souscrite avant 70 ans est un véritable outil pour optimiser la transmission et favoriser un bénéficiaire sans frais ! Pour cela, n’oubliez pas de bien remplir la clause bénéficiaire lors de la souscription de votre contrat d’assurance vie.
L’assurance vie présente de nombreux avantages, parmi lesquels : la fiscalité, la flexibilité, la diversité des supports d’investissement, la transmission…
L’assurance vie a quelques inconvénients : il y a un risque de perte en capital sur les unités de compte, les frais, le rendement des fonds en euros, l’impossibilité de transférer un contrat d’un assureur à un autre..